Raïf Badawi est emprisonné depuis 2012 en Arabie saoudite pour avoir critiqué le régime saoudien.
Raïf Badawi évite une nouvelle fois la flagellation, en Arabie saoudite. Le bureau français d’Amnistie internationale, basé à Paris, a rapporté la nouvelle de ce huitième report vendredi, sans dire si le blogueur avait vu des médecins et sans préciser s’il y avait eu explication de l’Arabie saoudite.
Raïf Badawi est emprisonné depuis 2012 en Arabie saoudite pour avoir critiqué le régime saoudien et s’être exprimé sur l’islam dans son blogue, qui fait la promotion des droits de la personne et de la démocratie dans son pays. Sa femme, Ensaf Haidar, et leurs enfants sont présentement réfugiés à Sherbrooke, au Québec.
Il a été condamné à 10 ans de prison, à 300 000 $ d’amende et à 1000 coups de fouet. Il a reçu une première série de 50 coups de fouet, il y a quelques semaines. Depuis, selon Amnistie Internationale, il serait mal en point, car il devait en recevoir une nouvelle série chaque semaine, mais chaque fois la séance de flagellation a été reportée.
Cependant, de nombreuses pressions sur le régime saoudien sont appliquées à l’échelle internationale ce qui, d’après certains observateurs, a pu faire fléchir les autorités. Le 3 février, son dossier a été transféré de la Cour Suprême à la Cour Criminelle de Jeddah, qui l’a déjà jugé en mai 2014. La justice saoudienne pourrait rejuger Raïf Badawi pour apostasie, ce qui pourrait le conduire à la peine de mort en cas de culpabilité.