Celui-ci a enterré lui-même deux soldats exécutés par Daesh.
Plus de 4% des territoires libanais de l'Anti-Liban sont sous le contrôle de Daesh et du front al-nosra. C'est ce que révèle la carte détaillée publiée par le quotidien libanais assafir. Toutefois, ce pourcentage est variable selon la stratégie de l'Etat libanais de lutter contre le terrorisme.
Arrestation d'un terroriste à la Békaa
Des sources militaires citées par assafir ont confirmé que les renseignements de l'armée ont arrêté le 3 mars le Syrien Hassan Gorli alias Abou Hareth el-Ansari (né en 1996). Celui-ci a été blessé dans la bataille de Tallet Hamra dans le jurd de Rass Baalbeck le 23 février dernier. Il a réussi avec l'aide de collaborateurs libanais avec les groupes takfiristes de passer d'un hôpital de campagne à l'hôpital de Jeb Jannine dans la Békaa de l'Ouest. Utilisant une fausse carte d'identité, il a prétendu avoir fait un accident de moto!
Dans cet hôpital de la Békaa, ledit terroriste a été soigné des blessures à la tête et dans d'autres parties de son corps. Il était sur le point de quitter l'hôpital mais grâce à un informateur de l'armée à l'intérieur de l'hôpital, l'armée a pu le détenir. Les enquêteurs ont été surpris par l'effondrement rapide de Gorli, qui est passé aux aveux.
Gorli a reconnu qu'il appartient à un groupe armé qui contrôlait le passage de Zamrani et recevait des ordres du front al-nosra. Il s'est ensuite rallié à la milice wahhabite takfiriste Daesh (EI) depuis l'été dernier. Il était à la tête du groupe qui a transporté les militaires libanais enlevés depuis Aarsal à un autre village le 2 aout dernier. Il a reconnu aussi avoir été témoin de l'exécution des soldats Ali Sayed et Abbas Medlej et qu'il a pris part à leur enterrement.
Alors qu'il a démenti avoir participé au meurtre des soldats, les enquêteurs ont cité les noms de détenus syriens ayant confirmé le contraire. Celui-ci a reconnu entre autre avoir reçu des entrainements avec des groupes de Daesh et être au courant d'un grand nombre d'attentats terroristes qui ont visé l'armée libanaise.
Le terroriste détenu a présenté des données sur la composition et la structure de groupes terroristes dans le jurd d'Aarsal et le Qalamoun. La plupart des endroits abritant de réfugiés syriens dans la Békaa ont été perquisitionnés surtout dans la Békaa de l'Ouest et la région de Chebaa.
Percée dans le dossier des soldats enlevés
S’agissant des négociations en cours pour libérer les militaires libanais, les autorités libanaises ont reçu la première liste officielle de la part de la branche d’al-Qaïda en Syrie le front al-nosra, qui sert de monnaie d’échange. Elle comprend les noms de 40 détenus dans les prisons libanaises, une liste qui sera suivie d'une autre "très prochainement", comme a indiqué le médiateur qatari au général Abbas Ibrahim (commandant en chef de la sureté générale) qui dirige les efforts en vue de la libération des militaires enlevés.
De même source on précise que le front al-nosra n'a envoyé aucune liste de noms de femmes arrêtées dans les prisons syriennes. Pour sa part, la partie libanaise a fixé une série de critères à ne pas franchir:
- Ne pas disloquer le dossier de la libération des militaires, comme a essayé de faire Daesh dans les derniers mois.
- Refus de libérer des personnes jugées.
Alors que la médiation qatarie a repris son élan, la position turque officielle demeure inchangée: "Ankara ne fait pas partie de l'équation dans les négociations en cours dans le dossier des militaires".
Des milieux informés de la position turque ont indiqué que les responsables turcs ont reconnu que leur pays n'a pas d'influence sur les groupes terroristes et n'a accueilli aucun négociateur sur son territoire.
Source: Traduit du site assafir