Dernières évolutions en Syrie.
Le nombre des miliciens tués dans les combats qui ont lieu ces derniers temps dans le sud de la Syrie s’élève à 567, ont assuré des sources syriennes pour notre site al-Manar.
Appartenant à toutes les milices confondues, ils ont été enterrés ensemble à proximité de la localité Jassem. Quant à leurs blessés, en plusieurs centaines, et surtout les plus graves d’entre eux, ils ont été acheminés vers les hôpitaux israéliens pour y être soignés.
Selon ces sources, ces chiffres élevés ont semé la confusion dans la cellule Mok en Jordanie, chargée de superviser les milices du sud syrien dans leur bataille contre l’armée régulière. Elle a pris la décision d’indemniser aux proches des tués et de former une nouvelle milice de 700 à 1.000 miliciens pour empêcher l’armée syrienne d’avancer dans cette région.
A cet égard, il est question d’une avancée importante des troupes régulières dans le gouvernorat de Souweïda et de la prise de la localité de Bou-Harate située au nord de l’aéroport Khalkhat , non loin de l’autoroute internationale qui relie ce gouvernorat à la capitale.
Combats fratricides
Dans les quartiers du sud de la capitale syrienne et le camp Yarmouk, la décision prise par le groupuscule Cham al-Rassoul de se réconcilier avec l’armée syrienne continue de faire couler du sang, dans les combats contre la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra.
17 miliciens de ce dernier et 6 du premier ont péri, indique al-Hadath News. Les combats se poursuivent toujours.
Dans le gouvernorat de Homs, l’armée syrienne a chassé les miliciens de Daesh d’un puits de pétrole, Jazel, situé dans la province de Homs. Ce dimanche, elle a délogé Daesh d’un village « Mchayrafeh ».
Dans la province est de Hama, les forces régulières ont liquidé l’émir de Daesh dans la région centrale, le saoudien Dib Hdayjane al-Oteybi connu sous le sobriquet Abou Ammar al-Jazraoui. Considéré comme l’un des dirigeants les plus importants, il a été péri dans un raid aérien alors qu’il participait aux combats dans la région de Hamadi.
Dans la province sud de Qamechli, l’armée syrienne a sécurisé 9 villages et fermes des miliciens de Daesh dans le cadre des combats réalisé conjointement entre les militaires réguliers et les combattants kurdes.
Hassaké : la bataille de Talla Amer: 40 tués
A Hassaké, l’OSDH a rendu compte d’au moins 40 morts dans des combats acharnés entre Kurdes et Daesh, des combats qui ont pour but le contrôle de Tall Tamer, une localité stratégique du nord-est de la Syrie. Son contrôle permettrait aux miliciens de couper la voie de communication entre l'est de la province et la ville de Hassaké, tenus par les Kurdes. Ils pourraient également s'ouvrir un corridor reliant la province d'Alep (nord) à la frontière irakienne et à Mossoul qu'ils contrôlent depuis juin.
"L'EI a d'abord réussi à avancer" mais les Unités de protection du peuple (YPG), la principale force kurde en Syrie, "ont demandé des renforts et réussi à le faire reculer. Les combats ont 40 morts de part et d'autre", a souligné l’OSDH, rapporte l’AFP.
Damas et périphéries: les sièges des milices bombardés
À Damas, plusieurs civils ont été blessés par des roquettes de type katioucha tirées des zones rebelles sur le quartier de Mazzé et de la place des Omeyyades, dans l'ouest de Damas, selon l'OSDH.
Cette organisation a rendu compte de la mort de 11 civils dimanche lors d'un raid aérien contre Erbine, une localité rebelle située à 7 km au nord-est de Damas, et de 50 personnes ont été blessées.
Selon al-Hadath News, ce sont les sièges de la milice Liwa al-islam qui ont été visés par les bombardements des troupes régulières à Erbine et non les civils.
Des pilonnages similaires ont frappé les repaires des miliciens dams les localites avoisinantes de Zmelka Jesrine, Marj al-Sultane et Nachabiyyeh.
Hraïtane: un chef du Nosra abattu
Dans le nord de la Syrie, les combats se sont poursuivis entre miliciens du Front al-Nosra et forces gouvernementales autour de Handarat et Bashkoy. Selon l'OSDH, un chef local d'al-Nosra a trouvé la mort et un enfant a été tué par un missile dans la localité rebelle de Hraitane.
Selon al-Hadath News, le chef Abou Hamza Hatma a été abattu ainsi que 10 de ses hommes, et certains miliciens ont été faits prisonniers. Selon une source militaire, l'armée a relancé dans ce secteur une offensive dans la nuit de vendredi à samedi avec l'appui de l'aviation, après l'échec d'une première tentative le 20 février.
Enfin, dans la même province, al-Nosra a remis au Front Chami, une coalition d'organisations islamistes, la base militaire 46 d'où il avait chassé le 28 février le groupe rebelle syrien Hazem, considéré comme modéré et proche des États-Unis. Les rebelles avaient pris à l'armée cette base en novembre 2012.
Dans le gouvernorat de Lattaquié, l’armée a réalisée une avancée autour de la localité de Salma dans la montagne des Kurdes dans le nord de sa province. Le but de cette opération selon al-Hadath News est de couper la voie d’approvisionnements des miliciens et les assiéger.
Frappe de la coalition
Toujours dans le nord, l'OSDH a rendu compte de 9 miliciens wahhabites du Front al-Nosra, dont quatre étrangers, qui ont été tués dimanche lors d'un raid de la coalition internationale conduite par les États-Unis, dans une localité syrienne à la frontière avec la Turquie.
Selon l’OSDH, le bilan devrait être plus élevé dans les raids effectués dimanche à Admé, contre un siège de cette milice, car des corps se trouvent sous les décombres".
Le siège est réparti entre plusieurs maisons de cette localité, sur la frontière, a-t-il précisé.
L’OSDH ne précise toutefois pas s’il y a des civils parmi les tués. Sachant que cette organisation basée à Londres ne recense les victimes civiles que dans les raids de l’armée syrienne.
Selon des habitants joints par l'AFP, au moins six salves de missiles ont détruit trois maisons à moins d'un kilomètre du centre-ville. "Il y a de nombreuses victimes parmi les combattants islamistes. Il y avait des étrangers sur place mais aussi et surtout des Syriens", selon l'un d'eux.
Dissension au sein de l’ASL
La milice de l’Armée syrienne libre a été l’objet d’une nouvelle désertion de la part de ses miliciens. Toute une brigade formée de 65 miliciens, connue sous l’appellation Brigade al-Anfal a ces derniers jours quittés ses rangs pour rejoindre ceux des Comités populaire de défense, supplétifs de l’armée gouvernementale.