C’est AlHassane qui aurait révélé, avant leur divulgation officielle , les noms de 4 éléments du Hezbollah accusés par le TSL. Il avait été soupçonné dans l’affaire des faux témoins qui accusaient la Syrie et les 4 officiers.
Le député du bloc parlementaire du Hezbollah « Fidélité pour la résistance » Nawaf Moussaoui a accusé le chef du département des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) le colonel Wissam AlHassan d’être derrière les fuites des noms qui figurent dans le mandat d’arrêt, plusieurs heures avant leur divulgation par une partie officielle libanaise.
« C’est Wissam AlHassan qui a distribué les portraits et les biographies de ceux dont les noms figuraient dans les mandats d’arrêt avant l’annonce de l’acte d’accusation », a-t-il affirmé dans son intervention prononcé durant la dernière séance des consultations parlementaires de jeudi et qui se sont clôturées par le vote de confiance au nouveau gouvernement. Insistant que son accusation est une notification.
Pendant longtemps directeur des honneurs lorsque le Premier ministre déchu Rafic Hariri était Premier ministre, AlHassane a été désigné depuis son assassinat à la tête du département des renseignements des FSI et était candidat favori pour succéder au directeur général des FSI, le général Ashraf Rifi et qui devrait prendre sa retraire en 2013.
Il est soupçonné par de nombreux libanais, dont l’ancien chef de la Sureté général, le général Jamil Sayed, (lequel fait partie des 4 officiers qui ont injustement été arrêtés puis relâchés), d’être impliqué dans l’assassinat de Hariri, vu que l’alibi qu’il a présenté sur son absence louche du convoi du défunt est faible. Il semble avoir également trempé dans l’affaire des faux-témoins qui ont tenté de fourvoyer l’enquête, en accusant la Syrie et les quatre officiers libanais.
Moussaoui qui répliquait aux critiques des députés du camp du 14 mars, lesquels s’étaient succédés à la barre du parlement libanais durant ces deux derniers jours, a tenu à rappeler que le Hezbollah a longtemps collaboré avec le TSL, surtout depuis que l’enquête a été prise en charge par Daniel Bellemare. Il a indiqué que « des dizaines de Libanais, femmes ou hommes, voire des octogénaires ou des nonagénaires se sont rendus au Monte Verde », ou se trouvaient les locaux centraux de la commission d’enquête internationale.
Et Moussaoui de révéler la présence d’un bureau du TSL dans la Banlieue-sud de Beyrouth, ajoutant que la commission d’enquête a visité « nos maisons et nos bureaux ».
« Nous avons entièrement assumé notre responsabilité nationale, car nous étions soucieux d’user de tous les moyens pour dissiper les doutes chez les partenaires de notre patrie concernant ce crime odieux, que nous répugnons qu’il soit attribué à ceux qui ont fait la gloire du Liban, même après 3 mille ans », explique-t-il, estimant que « le tribunal a désormais besoin d’un tribunal ».
« Nous avons présenté les indices et les preuves, nous avons dit qu’il y a des agents et avons livré les documents complets aux parties libanaises, personne ne s’est posé des questions sur les valises noires, … », a-t-il ajouté.
Le député du Hezbollah s’est étonné qu’un numéro portable utilisé une première fois, à partir de Beyrouth, puis une deuxième fois à partir de Tyr (à près de 100Km), quelques secondes plus tard, n’ait pas suscité de questionnement !
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l s’est également dit consterné de l’obstination de certains d’exclure catégoriquement l’hypothèse de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri par Israël: « je sens qu’ils nuisent de la sorte à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, que nous croyons qu’il a toujours été une cible israélienne potentielle », explique-t-il.