Les experts expliquent ces petits attentats par la volonté de leurs auteurs de créer un sentiment d’insécurité dans l’esprit des investisseurs étrangers.
Un kamikaze a tué mardi un civil et blessé 24 policiers en faisant exploser son camion piégé dans un complexe de la police dans le nord du Sinaï égyptien, bastion de takfiristes affiliés à Daesh (EI), selon la police.
L'attaque a eu lieu à Al-Arish, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, l'un des principaux théâtres d'attentats devenus quasi-quotidiens en Egypte.
"L'assaillant a précipité son camion citerne à eau contenant des explosifs sur le portail d'entrée à l'arrière de la base" de la police, a raconté à l'AFP un officier sous couvert de l'anonymat.
"La police a ouvert le feu sur le véhicule qui s'approchait, déclenchant l'explosion", a-t-il assuré, précisant qu'un civil a péri et que 24 policiers au moins ont été blessés.
Un haut responsable des services de secours d'Al-Arish a confirmé ce bilan à l'AFP.
Dimanche déjà, trois soldats avaient été tués dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule dans la banlieue d'Al-Arish.
Les attentats particulièrement meurtriers et spectaculaires qui secouent régulièrement le nord du Sinaï sont principalement revendiqués par la branche égyptienne de Daesh, Ansar Beït al-Maqdess.
Elle avait revendiqué fin janvier une série d'attaques audacieuses contre des installations de la police et de l'armée qui ont fait 30 morts, en majorité des soldats.
Par ailleurs, de petites bombes explosent presque chaque jour au Caire, ou à Alexandrie dans le nord dans une moindre mesure, ne provoquant dans la plupart des cas que de légers dégâts.
Ces engins très rudimentaires, des petites bombes assourdissantes, explosent le plus souvent devant des enseignes commerciales étrangères, banques, opérateurs de téléphonie mobile, hypermarchés, etc.
Les experts expliquent ces petits attentats par la volonté de leurs auteurs de créer un sentiment d'insécurité dans l'esprit des investisseurs étrangers, à quelques jours d'une conférence économique internationale qui s'ouvre vendredi à Charm el-Cheikh.
Elle est organisée par le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi et destinée à attirer les capitaux étrangers après trois années d’une économie au bord du gouffre.
Avec AFP