23-11-2024 09:19 AM Jerusalem Timing

France: relaxe d’une pro-palestinienne jugée pour appel au boycott d’Israël

France: relaxe d’une pro-palestinienne jugée pour appel au boycott d’Israël

Des associations pro-israéliennes avaient tenté "un chantage à l’antisémitisme".

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi une militante pro-palestinienne, jugée pour avoir mis en ligne en juillet 2009 une vidéo tournée dans un supermarché d'Evry (sud de la capitale) appelant au boycott des produits israéliens.
  

La présidente de l'association CAPJPO-EuroPalestine, Olivia Zemor, était jugée pour "provocation à la discrimination raciale ou à la violence".
  

Diffusée sur le site de l'association, la vidéo montrait des militants appelant au "boycott d'Israël" lors d'une manifestation dans un supermarché le 4 juillet 2009 à Evry.
  

Cette action s'inscrivait dans une campagne destinée à lutter contre "l'illégalité" de l'exploitation économique par Israël des territoires occupés après 1967, selon ses promoteurs.
  

Dans leur jugement, les juges français ont estimé que la diffusion de la vidéo, dans le cadre d'une campagne soutenue par des personnalités "non susceptibles de se voir imputer une attitude hostile vis-à-vis du peuple israélien", ne constituait pas une "provocation à la discrimination, la haine ou la violence contre un groupe de personnes à raison de son appartenance à une nation".
  

Les appels "émanant de certains secteurs de la société civile, au boycott de tels produits en provenance d'un pays ou d'une entreprise sont nombreux, sans qu'ils n’aient été jamais incriminés dans l'ordre des abus d'expression", a par ailleurs souligné le tribunal.
   Plusieurs associations pro-israéliennes s'étaient constituées parties civiles dans cette affaire.
  

Lors de l'audience, le 17 juin, elles avaient associé le boycott à une discrimination, assurant que la campagne en faveur des territoires occupés était de nature à inciter à la haine d\'Israël, la présidente de CAPJPO-EuroPalestine dénonçant de son côté un "odieux chantage à l'antisémitisme".
  

Refusant de trancher, la représentante du ministère publique s'en était pour sa part remise à la sagesse du tribunal.