Au nord, Nosra et Cie n’arrive pas à prendre Handarate. Et Daesh mène une offensive pour s’emparer de Aïn al-Arab.
L’armée syrienne a réussi mardi après-midi une importante attaque préventive contre les milices collaboratrices avec Israël dans le sud syrien.
En effet pas moins de 12 chefs de milices, et des dizaines de miliciens, appartenant à une coalition baptisée Armée Première (AP), collaborant avec Israël ont péri dans des raids aériens contre leur QG et leurs attroupements dans la province sud du gouvernorat de Quneitra, limitrophe de la Palestine occupée.
Parmi les tués figure l’un des bras les plus importants des renseignements israéliens au sud de la Syrie, Abou Hamza al-Noeïmi.(Photo à droite)
Le QG connu sous l’appellation le siège de lien et de coordination et qui se trouvait dans le village de Kodna a été réduit en miettes. En même temps, des raids visaient des positions et des rassemblements des miliciens dans les régions et villages avoisinants.
L’AP est la milice du sud de la Syrie qui entretient le plus des liens avec l’ennemi sioniste et les renseignements jordaniens en même temps. Ses opérations sont supervisées par une cellule d’opération commune située en Jordanie, baptisée « MOC », laquelle comprend des représentants des renseignements américains, jordaniens, saoudiens et français, et coordonne avec les renseignements israéliens.
Selon des sources sur le terrain, citées par al-Akhbar, l’aviation syrienne a bombardé le bâtiment lors d’une réunion des dirigeants qui préparaient un plan à la demande de la cellule Mok, pour mener une attaque d’envergure dans les provinces de Deraa et Quneitra, en l’occurrence contre les villes Baas, Khan Arnabé, Jeba, Tal Kroum Jeba, tal bazzak, et Tal Chaar à Quneitra, dans le but d’attendre l’autoroute Assalam, reliant Quneitra à Damas, et contourner l’armée syrienne. MOC avait demandé aux miliciens de contrôler aussi Der maker que l’armée syrienne avait sécurisée le mois passé.
Il y a eu un grand nombre de blessés. 85 d’entre eux ont été emmenés aux hôpitaux israéliens et jordaniens. L’un des blessés est Abou Oussama al-Joulani. (photo à droite)
De l’autre coté de la barrière, dans le Golan occupé par Israël, un soldat israélien a été blessé lorsque sa patrouille a fait l’objet de tirs en provenance des régions syriennes.
Le Nosra banni, au sud de Damas
Au sud de la capitale syrienne, la présence de la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie, exaspère de plus en plus les habitants des localités Beit Sohom, Babella et Yalda.
Dernièrement, il a été sommé par les notables de ces trois localités de sortir de Beit Sohom, devenu son bastion dans cette région depuis qu’il a été contraint d’évacuer Babella. Un ultimatum lui a aussi été adressé contre toute velléité de s’en prendre aux membres de la réconciliation nationale.
Echec de l’offensive contre Handarate
Au Nord de la Syrie, Nosra et Cie (Ahrar al-Cham, Jabhat Ansareddine et d’autres) peine à prendre la localité de Handarate, alors qu’il en est au 4ème jour de son offensive baptisée « Bataille de libération de Handarate ».
Pourtant des renforts humains et logistiques lui ont été acheminés en provenance des villages du Gouvernorat d’Idleb (nord-ouest) et d’autres régions du nord syrien. Mais aussi de la Turquie qui a dépêché les miliciens caucasiens qu’elle parraine en personne.
Selon des sources de l’armée syrienne, l’offensive a été repoussée et les combats se poursuivent.
Avancée et retrait et embuscades émaillent la bataille, indique une source militaire syrienne. Dans l’une des embuscades de l’armée, 20 miliciens ont été tués et blessés, dont Abou Yahia al-Chichani, l’un des dirigeants de la milice des étrangers, Brigade des Mouhajirine et Ansar, et une dizaine de véhicules équipés ont été détruits.
Les forces gouvernementales avaient lancé le mois dernier une bataille dans cette région dans le but de briser le blocus imposé à deux localités loyalistes, Noubbol et Zahra.
Depuis, elle campe toujours dans la localité de Bachkoy, mais a du perdre les deux villages Retiane et Hardtanine.
Offensive de Daesh contre Aïn al-Arab
Toujours au nord de la Syrie, dans la province de Hassaké, il est question selon l’OSDH, cité par l’AFP d’une offensive lancée par la milice wahhabite takfiriste Daesh pour tenter de conquérir la ville kurde de Ras al-Ain, située près de la frontière avec la Turquie.
"Des combattants de l'EI ont lancé un assaut d'envergure sur Ras al-Aïn et ils ont réussi à prendre un village proche", a indiqué l'OSDH, selon lequel les combats dans le sud et l'ouest de la ville ont fait des dizaines de morts dans les deux camps, dont 12 du côté kurde.
Ras al-Aïn, située dans la province de Hassaké et qui comptait environ 50.000 habitants avant la guerre, dispose d'un point de passage menant à Ceylanpinar en Turquie, et les villages alentours sont contrôlés par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale force kurde en Syrie.
Selon l'OSDH, l'offensive du groupe extrémiste est une attaque préventive contre les Kurdes qui planifiaient d'attaquer Tall Abyad, ville tenue par Daesh plus à l'ouest et située également à la frontière turque. Cette ville mixte arabe et kurde constitue un point de passage clé des takfiristes de Turquie en Syrie.
Un porte-parole du Parti de l'Union démocratique (PYD), branche politique des YPG, a confirmé qu'il y avait des combats intenses près de Ras al-Ain.
Sources: Al-Manar, al-Akhbar, al-Hadath News, al-Alam