Quelques centaines de takfiristes sont terrés dans le centre de Tikrit. "Ils ont deux choix: se rendre ou mourir".
L'armée irakienne est décidée à ne pas précipiter son assaut sur la ville de Tikrit, où elle est entrée mercredi, ont indiqué jeudi des officiers.
"Nous ne voulons pas nous précipiter pour éviter des pertes" humaines, a déclaré à l'AFP le général de police Bahaa al-Azzawi.
"Tikrit est bouclée de tous les côtés", a-t-il ajouté à Albou Ajil, un village duquel on peut voir Tikrit de l'autre côté du Tigre.
Plusieurs milliers de membres des forces irakiennes sont mobilisés depuis une dizaine de jours pour reprendre Tikrit aux takfiristes qui l'occupent depuis neuf mois.
Mercredi, des soldats, des policiers et des membres des Unités de mobilisation populaire, et des tribus de la région ont repris le contrôle d'une bonne partie du quartier de Qadisiyah, dans le nord de la ville, et renforcé le siège autour des quelques centaines de takfiristes terrés dans le centre de Tikrit.
Se rendre ou mourir
Hadi al-Ameri, commandant des Unités de mobilisation populaire, a affirmé aux journalistes présents à proximité de la ligne de front qu'il n'y avait aucune issue possible pour les miliciens de Daesh piégés dans Tikrit.
"Ils ont deux choix: se rendre ou mourir", a prévenu le commandant Ameri.
"Nous n'avons pas besoin d'attaquer, cela pourrait faire des victimes dans les rangs des combattants" anti-Daesh, a-t-il expliqué mercredi soir.
Selon un journaliste de l'AFP à Albou Ajil, les forces irakiennes tiraient sporadiquement à l'artillerie sur Tikrit jeudi.