Les membres de ce conseil sont élus au suffrage universel et ne sont pas rémunérés.
Mardi dernier, un éminent religieux iranien, l’Ayatollah Mohammad Yazdi a été désigné à la tête de l’une des plus importantes instances de l’appareil politique de la Wilayat al-Fakih en République islamique d’Iran.
Par 47 voix contre 24 pour l’ex président Ali-Akbar Rafsanjani, il devrait présider le Conseil des experts de direction, instance chargée de nommer le guide suprême, et de superviser son action.
Contrairement aux clichés collés au système politique iranien dans la propagande anti iranienne, laquelle présente le guide suprême comme disposant d'un pouvoir absolu, il n'en est rien dans la réalité .
Il subit la supervision directe et indirectede cette instance formée de religieux de haut calibre. Ces derniers se doivent de réviser ses décisions , à la lumière de la clause (110) de la Constitution iranienne et les évaluer. Au cas où ils trouvent une certaine confusion, ils peuvent contacter le guide suprême pour s’enquérir de lui directement.
Disposant d’un haut niveau d’études religieuses au stade d’ayatollah, c'est-à-dire celui de Marje’ (référence ayant atteint le stade de postuler à partir des sources de la Charia), tous ses membres sont experts dans les questions politiques et sociales.
Selon la Constitution iranienne inspirée de l’Islam duodécimain, les 73 membres de cette assemblée sont élus au suffrage universel tous les 8 ans, et leur conseil de direction se doit d’être renouvelé une fois tous les deux ans.
Particularité plutôt singulière de cette instance : ses membres ne sont pas rémunérés.
S'agissant de l’ayatollah Mohammad Yazdi qui succède à l’éminent religieux défunt, l’ayatollah Mahdawi Kanni, décédé en octobre 2014, il a été confondu par certains medias avec un autre éminent religieux, l’ayatollah Mohammad Taki Mousbah Yazdi (photo à droite). Ce dernier est un disciple du grand exégète du coran l’ayatollah Mohammad Hussein Tabatabai et est considéré actuellement comme l’un des philosophes islamiques les plus importants d’Iran. Il préside aussi la fondation de l’Imam Khomeiny pour l’enseignement et la recherche scientifique.
Quant au nouveau président de l’Assemblée des experts, qui est originaire d’Ispahan, il a été à la tête de l’Autorité judiciaire entre 1988 et 2008, selon la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam.
Il a de même occupé d’importants postes-clés : député pour la capitale Téhéran au sein du Parlement, membre du secrétariat de l’Association des théologiens de l’Ecole religieuse de Qom, du secrétariat du Haut-conseil des écoles religieuses de Qom, et du secrétariat du Conseil des experts de la constitution.
Il a été aussi membre du comité chargé de reformuler la constitution iranienne.