Des proches d’un groupe de cyclistes estoniens enlevés au Liban en mars ont reçu dans leur boîte e-mail une vidéo montrant tous les sept otages
Des proches d'un groupe de cyclistes estoniens enlevés au Liban en mars ont reçu dans leur boîte e-mail une vidéo montrant tous les sept otages, a annoncé vendredi le ministère estonien des Affaires étrangères.
"Nous n'allons pas commenter ce qui a été dit sur cette vidéo, car elle a été envoyée à des proches" des otages et non pas postée sur un site ouvert à tout le monde, comme deux précédents messages transmis par les ravisseurs présumés, "mais nous pouvons confirmer que tous les sept Estoniens y sont bien visibles", a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère, Minna-Liina Lind.
"Une troisième vidéo montrant tous les sept Estoniens enlevés au Liban a été envoyée à certains proches des otages à leur adresse e-mail il y a trois semaines", a-t-elle ajouté.
La porte-parole a refusé d'expliquer comment les ravisseurs avaient pu connaître les adresses de courriel des familles en Estonie.
Les sept cyclistes, tous âgés d'une trentaine d'années, avaient été enlevés le 23 mars peu après leur arrivée au Liban après un périple à travers la Syrie voisine.
Plusieurs personnes ont été arrêtées au Liban en relation avec ce rapt, mais il n'est toujours pas clair qui a pu en être le commanditaire et où les sept otages pourraient être retenus aujourd'hui.
Dans deux vidéos postées sur l'internet le 20 avril et le 20 mai, les otages ont transmis des messages de détresse. Dans le premier, ils appelaient à l'aide les dirigeants du Liban, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie et de la
France --mais pas de l'Estonie-- sans toutefois transmettre aucune demande de leurs ravisseurs.
Les enquêteurs sont parvenus à déterminer que cette vidéo a été postée depuis Damas.
Dans la deuxième, ils appelaient de nouveau à l'aide en affirmant que leur gouvernement les avait abandonnés et qu'ils étaient "en grand danger".
L'Estonie, pays de 1,3 million d'habitants, a une représentation diplomatique très réduite au Proche-Orient et aucun diplomate en poste au Liban, ce qui a entravé ses efforts pour obtenir la libération de ses ressortissants.
Le chef de la diplomatie estonienne Urmas Paet a plusieurs fois fait la navette entre Tallinn et Beyrouth, et a aussi demandé le soutien logistique de l'Union européenne et des alliés de l'Otan, notamment la France.