26-11-2024 06:17 AM Jerusalem Timing

Elections: Netanyahu admet le risque d’une défaite

Elections: Netanyahu admet le risque d’une défaite

Herzog a reçu jeudi le soutien officiel de l’ancien président Shimon Peres, membre historique du parti travailliste.


 Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a admis jeudi le risque d'une défaite aux législatives, et mis en garde contre une capitulation "sur tous les fronts" diplomatiques en cas de victoire de son adversaire travailliste Isaac Herzog.

Herzog a accusé en retour Netanyahu de céder à la "panique".
"Notre sécurité est en grand danger parce que le risque que nous perdions ces élections est réel", a déclaré  Netanyahu dans un entretien dont le Jerusalem Post publie des extraits jeudi, cinq jours avant les législatives.
Netanyahu s'emploie à rallier les électeurs de son parti, le Likoud, devant les sondages qui donnent un avantage grandissant à l'Union sioniste, alliance du Parti travailliste d'Isaac Herzog et du parti centriste HaTnuah de Tzipi Livni.

   "Si l'écart continue de grandir entre le Likoud et le Parti travailliste, dans une semaine Herzog et Livni seront Premiers ministres à tour de rôle, avec le soutien des partis arabes", assure Netanyahu dans cet entretien dont
l'intégralité doit être publiée vendredi. Herzog et Mme Livni se sont entendus pour assumer la fonction de chef de gouvernement chacun deux ans en cas de victoire.

"Ils ne tiendront pas le coup une milliseconde. Ils n'ont aucune des qualités nécessaires pour diriger. Vous aurez des Premiers ministres qui se mettront à plat ventre à la moindre pression", avertit Netanyahu, qui a fait toute sa campagne en se posant en garant de la sécurité de son "pays".

   "On fera pression sur nous pour que nous nous retirions sur les lignes de 1967 et pour que nous divisions Jérusalem. On fera pression sur nous pour que nous cessions de nous opposer à un accord (international sur le nucléaire) iranien", poursuit-il. "Ils capituleront sur tous les fronts", a encore affirmé Netanyahu.

Herzog a accusé Netanyahu sur la radio militaire de céder à un "sévère accès de panique". "Il en revient à la rhétorique de la couardise et des menaces", a-t-il dit.
Herzog a reçu jeudi le soutien officiel de l'ancien président Shimon Peres, membre historique du parti travailliste.

Deux nouveaux sondages publiés jeudi ont confirmé l'écart creusé par l'Union sioniste. Une enquête pour le journal économique Globes lui accorde 24 sièges, et 20 au Likoud. Une autre pour le quotidien Haaretz accorde 24 mandats à l'Union sioniste (un de plus que dans la précédente enquête) et 21 au Likoud (deux de moins), sur les 120 du parlement.

   Dans le système israélien, le chef du parti vainqueur n'est pas nécessairement celui appelé à former le gouvernement, mais celui le mieux à même de former une coalition. Les différentes alliances possibles rendent le nom du prochain Premier ministre incertain.
   Le parti Koulanou de Moshé Kahlon, annoncé comme le possible faiseur de roi, est crédité de 11 sièges, deux de plus que dans le précédent sondage du Haaretz.

   Paradoxalement, 48% des sondés pensent que Netanyahu est le plus qualifié pour le poste de Premier ministre. Mais l'écart avec Herzog s'est considérablement réduit: 34% pensent à présent que Herzog a les qualités requises, soit un écart de 14% alors qu'il était auparavant de 26%.
   De plus en plus d'experts envisagent la possibilité d'un gouvernement d'union nationale. "Je ne serai pas Premier ministre par alternance", a dit Netanyahu à la deuxième chaîne pour rejeter cette éventualité.