05-05-2024 07:18 AM Jerusalem Timing

Haaretz : pas de départ d’Assad, sauf s’il est tué

Haaretz : pas de départ d’Assad, sauf s’il est tué

L’intérêt d’Israël réside dans la poursuite des combats en Syrie

Il semble que les Israéliens se soient révolus à s’accommoder au maintien du président syrien Bachar al-Assad au pouvoir, après l’échec des tentatives effrénées de leurs alliés occidentaux.

« L’éventualité que le président syrien Bachar al-Assad soit renversée fait désormais partie du passé et n’est plus possible, sauf dans un seul cas, celui de son assassinat », a écrit Amos Harel le chroniqueur militaire du Haaretz dans son édition de vendredi, traduite par le journal al-Akhbar.

«  Le changement du régime et de son président n’est plus une priorité ni même un besoin pressant pour l’Occident, depuis que ce dernier a découvert que ses ennemis ne sont pas moins cruels et sauvages, voire qu’ils se vantent de leur cruauté et leur barbarie », poursuit le journal.

Selon Hareel, il n’existe pour le moment aucune perspective pour une solution définitive en Syrie, ce qui n’est pas sans servir les intérêts d’Israël.

«La poursuite des combats en Syrie, comme cela se passe depuis quelques mois est le moindre mal pour Israël entre une panoplie d’alternatives exécrables», a-t-il estimé. Selon lui, la paralysie qui s’est instaurée l’an dernier entre les belligérants était très compatible avec les intérêts israéliens. « Israël ne voulant ni le retour de l’armée syrienne à son état précédent, lorsqu’elle était l’armée la plus gênante pour Israël, ni que les extrémistes ne contrôlent la totalité des territoires syriens,..., car au long terme, c’est le protagoniste le plus difficile à en prévoir les actes ».

 
Or les évolutions militaires qui se déroulent à la frontière dans les régions syriennes frontalières du sud ne sont pas sans inquiéter les Israéliens, reconnait le quotidien israélien, surtout après les deux offensives menées par l’armée syrienne et le Hezbollah contre les repaires des miliciens à proximité de la frontière avec la Palestine occupée.

«  C’est vrai que les soldats syriens et des milliers d’éléments du Hezbollah n’ont pas attaqué les insurgés avec fougue et se sont contentés d’avancer lentement et d’agir à feu doux, mais le Hezbollah semble résolu à fortifier la nouvelle situation instauré à la frontière avec le Liban et la Syrie et qui constitue pour lui une ligne de front contre Israël », estime le Haaretz.

Le journal estime aussi que la présence des éléments iraniens des Gardiens de la révolution dans cette région est aussi un fait irréversible. «  Si Téhéran penche pour conclure un accord avec l’Occident sur la question nucléaire, en échange l’Iran a trouvé le moyen de dissuader Israël de près », met en garde Harel qui a dit s’attendre au renouvellement des combats la semaine prochaine