25-11-2024 12:50 AM Jerusalem Timing

CIA: Les Etats-Unis ne veulent pas d’un effondrement du pouvoir syrien

CIA: Les Etats-Unis ne veulent pas d’un effondrement du pouvoir syrien

Selon Brennan, la communauté internationale est favorable à une solution reposant sur "un gouvernement représentatif qui essaiera de répondre aux revendications à travers le pays"

Les Etats-Unis ne veulent pas d'un effondrement du gouvernement et des institutions en Syrie qui laisserait le champ libre aux extrémistes islamistes, dont le groupe Etat islamique (EI), a expliqué vendredi le directeur de la CIA John Brennan.
   
"Aucun d'entre nous, Russie, Etats-Unis, coalition (contre l'EI), Etats de la région, ne veut un effondrement du gouvernement et des institutions politiques à Damas", a déclaré John Brennan à New York devant le centre de réflexion Council on Foreign Relations.
   
Des "éléments extrémistes", dont l'EI et d'anciens militants d'Al-Qaïda, sont "en phase ascendante" dans certaines régions de Syrie, a soutenu M. Brennan.
"La dernière chose que nous voulons, c'est de leur permettre de marcher sur Damas", a indiqué M. Brennan. "C'est pourquoi il est important de soutenir les forces de l'opposition syrienne qui ne sont pas extrémistes".
   
La communauté internationale est favorable à une solution reposant sur "un gouvernement représentatif qui essaiera de répondre aux revendications à travers le pays", a-t-il noté.
   
Les Etats-Unis sont en train de mettre en place en Turquie un programme de formation militaire et d'équipement de rebelles de l'opposition modérée syrienne. Pour le Pentagone, la mission militaire de ces Syriens sera avant tout de défendre leurs communautés et combattre l'EI.
   
John Brennan a longtemps travaillé à la CIA avant de devenir le conseiller anti-terrorisme de Barack Obama, puis de revenir à la tête de la CIA en mars 2013.
   
Interrogé auparavant en direct sur la chaîne publique PBS, le chef de la CIA a estimé que le fait que l'EI utilise les réseaux sociaux représentait un changement par rapport aux autres organisations extrémistes.
   
Al-Qaïda et les autres mouvements wahhabites takfiristes par le passé avaient des structures "discrètes" qui pouvaient être "contenues", selon M. Brennan, alors que l'EI aujourd'hui exploite les réseaux sociaux pour répandre sa propagande et recruter des militants, d'une manière qui est difficile à repérer et à contenir.
   
"L'EI montre un développement très inquiétant. C'est un phénomène qui fait boule de neige en termes de résonance et d'attrait", a-t-il expliqué.
   

Interrogé sur une potentielle coopération entre Washington et Téhéran en Irak, M. Brennan a suggéré que les deux pays collaboraient indirectement contre un ennemi commun, l'EI.
"Il y a un alignement de certains intérêts entre nous et l'Iran" en ce qui concerne la lutte contre l'EI en Irak, a-t-il affirmé. "Nous travaillons étroitement avec le gouvernement irakien. Les Iraniens travaillent étroitement aussi avec le gouvernement irakien".

 

Avec AFP