L’Egypte, en difficulté économique, en passe de perdre son indépendance politique
L’ex numéro un de l’AIEA et actuel homme politique égyptien Mohammad al-Baradeï a accusé Al-Azhar d’avoir publié son communiqué qui accuse les Comités de mobilisation populaire en Irak, pour que l’Egypte obtienne en échange l’aide que l’Arabie saoudite avait prévu décidé de lui octroyer.
Sur son site internet, cette institution religieuse officielle a proféré des accusations infondées contre les volontaires irakiens qui participent aux côtés de l’armée irakienne dans son offensive pour déloger la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat Islamique) des régions qu’il a occupées, comme quoi ils ont commis des massacres contre des civils sunnites.
Selon Baradeï qui s’exprimait lors d'un point de presse, c’est le ministère de l’intérieur égyptien qui a demandé à al-Azhar d’afficher cette position accusatrice, « parce que l’aide saoudienne de trois milliards de dollars en dépendait ».
Selon lui, la crise économique en Egypte est telle qu’elle met le pays sous des pressions énormes qui le poussent parfois à adopter des positions qui servent les intérêts de parties tierces. Comme cela s’est passé avec le Qatar qui avait soutenu le gouvernement des Frères Musulmans. Aujourd’hui c’est le stout e l’Arabie saoudite avec le gouvernement du général Sissi, a-t-il indiqué.
Dès le premier jour du Forum économique organisé à Charm al-Cheikh, pour collecter de l’aide financière, les monarchies du Golfe se sont montrées d’une générosité suspecte à l’encontre de l’Egypte, en lui octroyant la somme de 12 milliards de dollars en investissements. Théoriquement. Le Caire aura bien entendu à le payer de son indépendance politique. Rien à voir la réaction condamnatrices des monarchies du Golfe, lorsqu’il a bombardé des positions de Daesh en Libye, en riposte à l’assassinat de ses travailleurs coptes là-bas, on peut imaginer les concessions que ce pays aura à faire.
Jeudi soir, une grande référence irakienne, l’ayatollah Bachir al-Najafi avait répondu au communiqué d’al-Azhar, démentant les accusations qu’il comporte et lui suggérant de faire part d’une commission d’enquête envoyé sur place. Cheikh Najafi a même rappelé que les forces de mobilisation qui ont été fondée sur une Fatwa (décret religieux) du grand ayatollah Sayed Ali Sistani, comporte des combattants volontaires de toutes les communautés irakiennes, dont des sunnites.
Le communiqué d’al-Azhar a également été condamné par L’Assemblée des ulémas d’Irak, proche de l’actuel Premier ministre irakien.