"Si il (le programme nucléaire iranien, Ndlr) est pacifique, allons-y, finissons-en".
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré samedi "espérer" que les grandes puissances et l'Iran puissent conclure un accord politique "dans les prochains jours" sur le programme nucléaire de Téhéran, à la veille de la reprise des discussions en Suisse.
"Mon espoir est que dans les prochains jours cela sera possible", a-t-il déclaré depuis l'Egypte à la télévision américaine CBS, lors d'un entretien enregistré samedi, qui doit être diffusé dimanche et dont un bref extrait a été rendu public dans la nuit.
L'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, France, Chine et Allemagne), qui négocient sous l'égide de la diplomatie de l'Union européenne, se sont fixés le 31 mars comme échéance pour sceller un règlement politique sur le programme nucléaire de la République islamique.
John Kerry, en visite jusqu'à dimanche dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, est attendu dimanche soir à Lausanne, en Suisse, pour reprendre ses tractations avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.
"Nous croyons fermement qu'il n'y pas quelque chose qui va changer en avril, en mai ou en juin (et) qui laisse penser qu'une décision que vous ne pouvez pas prendre maintenant sera prise à ce moment-là", a argumenté M. Kerry, interrogé par CBS sur une possible prolongation des négociations internationales après le 31 mars.
En cas de règlement politique d'ici deux semaines, le 5+1 et Téhéran sont convenus de finaliser d'ici au 30 juin/1er juillet tous les détails techniques de cet accord général.
Ce texte de quelques feuillets fixerait les grands chapitres pour garantir le caractère pacifique des activités nucléaires iraniennes.
Il établirait aussi la durée de l'accord et le calendrier d'une levée progressive des sanctions occidentales.
"Si il (le programme nucléaire iranien, Ndlr) est pacifique, allons-y, finissons-en", a encore plaidé John Kerry sur CBS.
Lors d'une conférence de presse samedi matin à Charm el-Cheikh, le chef de la diplomatie américaine s'était montré prudent quant aux chances d'aboutir. Il avait relevé les "progrès" réalisés dans les discussions, tout en prévenant qu'il restait des "divergences importantes" entre le 5+1 et Téhéran.
"Le but de ces négociations n'est pas d'arriver à n'importe quel accord mais au bon accord", avait-il martelé.
Avec AFP