La France cherche désesperement à sauver sa face..
La France souhaite un "règlement politique négocié entre les différentes parties syriennes" mais Bachar al-Assad "ne peut s'inscrire dans un tel cadre", a répété lundi Paris, alors que le débat sur la nécessité de négocier avec le président syrien a été relancé par Washington.
"Notre position est connue et s'inscrit dans le cadre du communiqué de Genève de 2012: notre objectif est un règlement politique négocié entre les différentes parties syriennes et conduisant à un gouvernement d'unité", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal.
Ce gouvernement devrait réunir "certaines structures du régime existant, la Coalition nationale et d'autres composantes qui ont de la Syrie une vision modérée, inclusive, respectant les différentes communautés du pays", a ajouté le porte-parole.
"Il est clair pour nous que Bachar Al-Assad ne peut s'inscrire dans un tel cadre", a-t-il ajouté, reprenant une tribune publiée fin février par les chefs de la diplomatie française et britannique, Laurent Fabius et Philip Hammond, dans laquelle ils répétaient que "Bachar al-Assad ne peut pas être l'avenir de la Syrie".
Des déclarations dimanche du secrétaire d'Etat américain John Kerry ont rallumé le débat sur l'opportunité de parler avec le président syrien..
"Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I (en 2012)", a déclaré M. Kerry dans une interview diffusée sur la chaîne américaine CBS.
"S'il (Assad) est prêt à engager des négociations sérieuses sur la façon d'appliquer Genève I, bien sûr", a répondu M. Kerry lorsque la journaliste de CBS lui a demandé s'il était disposé à parler au président syrien. "Nous l'encourageons à le faire".
La porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf, a nié que ces déclarations de M. Kerry marquent un changement dans la politique américaine concernant la Syrie. "La position inchangée et réitérée de John Kerry est que le régime doit être présent à la table des négociations - il n'a pas dit que nous négocierions directement avec Assad", a relativisé Mme Harf sur le réseau social Twitter.
Avec AFP et SPUTNIK