"Perdre la Grèce ouvrirait le chapitre le plus dramatique de l’histoire de l’Union européenne"
"Perdre la Grèce ouvrirait le chapitre le plus dramatique de l'histoire de l'Union européenne", assure le président du Conseil européen Donald Tusk.
Une sortie de la Grèce de la zone euro serait une catastrophe pour l'Europe, et aurait des conséquences géopolitiques déplorables pour le continent, a estimé lundi dans une interview accordée aux médias allemands le président du Conseil européen Donald Tusk.
"Nous devons déjouer un scénario aussi stupide", a déclaré M.Tusk.
Et d'ajouter que sur fond de crise en Libye, d'instabilité dans les Balkans, en Transnistrie, en Ukraine et à Chypre, une sortie de la Grèce de la zone euro serait une catastrophe.
"Les conséquences ne seraient pas qu'économiques. Perdre la Grèce ouvrirait le chapitre le plus dramatique de l'histoire de l'Union européenne. Nous devons aider ce pays, cela ne fait pas l’ombre d’un doute", a souligné le président du Conseil européen.
Le premier ministre grec Aléxis Tsípras rencontrera jeudi prochain les dirigeants européens à Bruxelles. Cette entrevue interviendra suite à un regain de tension entre la Grèce et l'Allemagne la semaine dernière, lors des négociations sur de nouvelles réformes d'Athènes en échange d'un soutien financier de ses créanciers.
Si la Grèce arrive à s'entendre sur les réformes avec ses créanciers, elle pourra toucher 1,8 milliard d'euros restant du deuxième programme d'aide de 240 milliards d'euros, qui a été prolongé de quatre mois.
La Grèce est dans une situation financière critique. Des solutions peinent à émerger, alors le pays a besoin de fonds très rapidement afin d’honorer ses dettes colossales. Toutefois, l’Eurogroupe — dont l’avis est décisif — n’acceptera de verser une aide financière qu’en échange de réformes jugées satisfaisantes.
Sputnik