Les Arabes aspirent à être la troisième force politique d’"Israël".
Les bureaux de vote ont ouvert mardi matin en « Israël » pour des élections législatives très incertaines qui diront si les Israéliens veulent encore de Benjamin Netanyahu comme Premier ministre ou si l'heure du changement a sonné au bout de six ans, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Depuis 05h00 GMT et jusqu'à 20h00 GMT, 5,88 millions d'électeurs israéliens sont appelés à choisir leurs 120 députés dans plus de 10 000 bureaux de vote ouverts dans les écoles, les hôpitaux ou même les prisons israéliennes.
Le prochain Premier ministre sera le ou la députée la mieux à même de former une coalition de gouvernement.
Pour autant, ces élections pourraient n'être que le prélude à d'intenses tractations, et les Israéliens risquent de devoir attendre plusieurs semaines le nom de leur prochain Premier ministre: le conservateur Benjamin Netanyahu, qui a donné un sévère coup de barre à droite dans les dernières heures de la campagne, le travailliste Isaac Herzog, ou peut-être un autre.
Netanyahu a admis jeudi que le risque de perdre était "réel", alors que les derniers sondages accordaient une avance de quelques sièges à la liste de centre-gauche.
Les Arabes, troisième force politique d'"Israël"
Et puis, pour la première fois, les 1.2 millions Arabes (Palestiniens originaires des territoires occupés en 1948) se présentent unis aux élections législatives du 17 mars. Ayman Odeh, un avocat arabe de 40 ans, a réussi à fédérer toutes les tendances.
Deux blocs – l'un composé du parti Hadash [communiste et extrême gauche] d'Odeh et de Ta'al [nationaliste arabe] d'Ahmad Tibi, et l'autre du nationaliste Balad et du Mouvement islamique – ont finalement décidé d'unir leurs forces en raison de la pression populaire [et afin de franchir le seuil électoral élevé par la loi de 2 % à 3,25 % en mars dernier pour avoir un élu].
"Nous [les Arabes] nous sentons menacés. C'est une unité de menacés, marginalisés", dit-il, cité par Le Monde.
Les plus récents sondages donnent à la Liste commune (arabe) 13 sièges aux élections, ce qui en ferait la troisième plus grande faction au Parlement après l'Union sioniste et le Likoud.
Selon l'analyse d'Odeh, cela ferait certainement de lui le chef de l'opposition.