Le champ gazier sous-marin South Pars couvre 9.700 km2, dont 3.700 km2 dans les eaux territoriales iraniennes..La Phase 12, la plus importante, pourra produire 75 millions de m3 de gaz par jour..

Le président iranien Hassan Rohani a salué les progrès technologiques faits par l'Iran malgré les sanctions internationales, en inaugurant mardi une section clé du gigantesque gisement gazier sous-marin South Pars, dans le Golfe.

Quand nous disons que les sanctions ne peuvent pas nous empêcher de grandir, de nous développer et d'avancer, la Phase 12 en est le témoin, a affirmé M. Rohani, lors d'un discours retransmis par la télévision d'Etat depuis Assaluyeh (sud).

Cette inauguration intervient alors que l'Iran et les grandes puissances sont dans la dernière ligne droite de leurs négociations en vue de résoudre la crise du programme nucléaire controversé de Téhéran et discuter de la levée des sanctions internationales qui frappent l'économie iranienne.

Nous restons fermes face aux grandes puissances et tôt ou tard nous aurons des résultats, a-t-il affirmé à propos des discussions en cours à Lausanne (Suisse).

Le développement du gisement de South Pars, que l'Iran partage avec le Qatar, est sous-exploité en raison des sanctions décrétées par les Etats-Unis et l'Union européenne en 2012.

Il y a 64 ans (...) notre industrie pétrolière a été nationalisée par le Premier ministre d'alors, Mohammad Mossadegh, a-t-il lancé. Mais aujourd'hui elle est réellement nationalisée, a-t-il ajouté en référence au fait que le développement de la Phase 12 a été terminé par des sociétés iraniennes après le départ des compagnies occidentales, comme le Français Total.

Le champ gazier sous-marin South Pars couvre 9.700 km2, dont 3.700 km2 dans les eaux territoriales iraniennes, et est divisé en 24 phases. La Phase 12, la plus importante, pourra produire 75 millions de m3 de gaz par jour lorsqu'elle sera complètement opérationnelle, selon ses responsables cités par la presse.

A terme, la Phase 12 devrait générer 6 à 9 milliards de dollars de revenus, a indiqué le vice-ministre du Pétrole Roknoddin Javadi, cité par l'agence Isna.
 
 Au total, l'Iran pompe 300 mm3/j du champ de South Pars, production que le ministère du Pétrole prévoit de porter à 800 mm3/jour d'ici deux ans.

L'Iran, qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz, a un besoin vital d'exporter sa production alors que ses revenus pétroliers ont fondu en raison de l'embargo américano-européen et de la chute des prix du brut.

En 2014 au Forum économique de Davos, M. Rohani avait appelé les Occidentaux à revenir en Iran pour y investir dans le secteur énergétique.

Mais les grandes sociétés pétrolières préfèrent attendre la conclusion d'un accord global et la levée totale de l'embargo pétrolier.