Des députés appellent à la réouverture des ambassades européennes à Damas.
Une mission d'information parlementaire sur le Proche et le Moyen-Orient propose, dans un rapport publié mercredi, de réfléchir à la réouverture d'ambassades européennes en Syrie et de faire du départ de Bachar al Assad un aboutissement et non un préalable à la résolution du conflit.
"Une solution politique en Syrie implique de faire preuve d'une disponibilité réelle, c'est-à-dire d'accepter que le départ de Bachar al Assad ne soit pas nécessairement un préalable, mais plutôt un aboutissement", peut-on lire dans le rapport de cette mission d'information présidée par Jean-Luc Reitzer (UMP) et dont la rapporteuse est Odile Saugues (PS).
"Cette inflexion risque d'être particulièrement difficile à accepter par une grande partie de l'opposition syrienne et des forces combattant le régime sur le terrain", poursuit le texte.
Mais "sans une telle évolution, la transition risque pourtant de continuer à se heurter durablement à un mur en Syrie".
Quelques semaines après la visite de quatre parlementaires en Syrie qui a entraîné un débat sur la nécessité pour la France d'infléchir sa position à l'égard de Damas, la mission d'information appelle également à réfléchir "sur l'opportunité d'une réouverture des ambassades européennes qui ont été fermées à Damas si possible dans un cadre européen".
"Ce qui n'implique ni d'envoyer un ambassadeur en Syrie, ni de cesser de condamner les crimes commis par le régime syrien", précise le texte.
L'ambassade de France à Damas a été fermée en mars 2012 sous prétexte de protester contre la répression des manifestations par le pouvoir syrien.
Avec Reuters