Rifi a accusé le Hezbollah de blanchiment d’argent et de corruption.
Le député du Hezbollah, Ali Fayyad, a fustigé les propos tenus dimanche dernier par le ministre du Courant du Futur Ashraf Rifi dans une interview au journal saoudien al-Watan.
« Ce ministre pense-t-il que les accusations de terrorisme contre le Hezbollah sont en mesure de camoufler ses liens avec les groupes qui ont attaqué l’Etat et les citoyens, et qui entretiennent des liens avec les groupes takfiristes comme Daech ? », s’est interrogé Fayyad dans un communiqué.
Selon le député du Hezbollah, «le véritable problème avec ce ministre est que nous sommes une résistance pure, intègre, et sublime alors qu’il est dans la position complètement à l’opposé ».
Assimilant la campagne de Rifi à un acte d’accusation politique contre le Hezbollah, Ali Fayyad a indiqué que les propos dudit ministre sont « loin de la réalité et contraires à son poste de ministre de la justice. Le ministre prône un discours calomnieux, provocateur et sectaire, récuse les obligations et les exigences de la justice et préfère jouer le rôle des milices hors-la-loi, populistes et viles », a-t-il dénoncé.
Et de poursuivre : « Il semble que le ministre Rifi veille à ternir l’image et la valeur de la justice dans ce pays. Il feint ignorer que son groupe politique -- à travers son expérience au pouvoir -- a fait de la corruption, du gaspillage des fonds publics, de la transgression des lois, et du favoritisme, une tendance dans la gouvernance du pays et des valeurs ancrées dans le système de l’Etat… ».
Dans son interview accordée au journal saoudien al-Watan, Rifi a accusé des membres du Hezbollah « d’implication dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent d’envergure au niveau mondial », prétendant avoir arrêté plusieurs éléments du parti sur la scène libanaise pour les mêmes raisons. Et d’accuser encore le Hezbollah « de ne pas respecter la loi et de ne pas payer les impôts et les droits de douane au port et à l’aéroport ».
Réagissant à ces accusations, le député Ali Fayyad a appelé Rifi à « déposer des plaintes contre les éléments du Hezbollah qu’il accuse d’implication dans des affaires de corruption, pour que justice soit faite et que la vérité soit dévoilée ».
Et Fayyad d’assurer que « le Hezbollah tient le plus à respecter les lois et à combattre la corruption. Il est le plus éloigné de l’exploitation de l’Etat et de ses institutions administratives », a-t-il conclu dans son communiqué.
Source: Traduit des sites alMarada, alManar, alWatan