Les femmes de Daesh sont assoiffées du sang des occidentaux. Comment Daesh recrute les jeunes de moins de 18 ans.
La milice wahhabite takfiriste Daesh a incité ses partisans saoudiens à tuer leurs proches et à quitter le pays pour rejoindre ses rangs.
Selon le journal arabophone à capitaux saoudiens publié à Londres,al-Hayat, l’appel lancé par vidéo a été prononcé par un responsable de Daesh, a fortiori de nationalité saoudienne, lors d’un discours repris sur le site appelée « le Bureau médiatique de la Wilaya Baraqat ». Baraqat étant l'appellation daeshiste de la région de hasaké au nord de la Syrie.
L'orateur ordonne aux partisans de la milice qui se fait appeler l'Etat Islamique « de répudier leurs parents et proches et de les tuer avant de partir », en se basant sur la nécessité de l’appel à la bonne action et à solidarité, basée sur la règle de la loyauté et de la répudiation ». Une règle instaurée par le wahhabisme et certaines écoles islamiques.
« Nos partisans de l’intérieur et tous ceux qui sont abusés doivent se mobiliser et rejoindre les rangs de l’organisation », somme l’appel, repris à grande échelle sur les sites proches de cette milice. C’est à travers cela que la religion s’installe, dit-il aussi.
« Aux frères de la péninsule des Arabes, ceux qui ont les bras liés par une quelconque excuse, répudiez les gens, a commencer par vos proches. Ceci est la bonne action et les plus proches sont ceux qui le méritent avant les autres. Répudiez vos pères, vos frères et vos oncles. La meilleure de toutes les actions est l’acte de loyauté et de répudiation. Si l’un d’entre eux travaille dans le corps militaire, vous devez le répudier d’abord puis le tuer. Incitez ceux que vous connaissez à observer le principe de " loyauté et de répudiation" », a-t-il recommandé.
Et de conclure sur le même ton : « Si vous rencontrez quelqu’un qui veuille se mobiliser, dites lui de tuer un soldat ou deux en premier, puis de rejoindre les rangs de l’organisation ».
Femmes daeshistes: assoiffées de votre sang
Cette fougue sanguinaire a aussi été exprimée ces derniers jours dans un commuiqué de femmes daeshistes publié sur le site de socialisation Twitter de la célèbre daeshiste australienne (Melbourne) Zahra Domane.
Accompagnée de photographies de 5 femmes en tenue noire avec niqab, arborant des mitrailleuses à proximité d’une somptueuse voiture BMW, il cite:
« Aux Etats-Unis et à l’Australie, nous sommes 5 femmes nées sur votre sol. Aujourd’hui nous sommes impatientes de nous abreuver de votre sang», est-il écrit sur le compte, signé Domane, rapporte le magazine britannique Daily Mail.
Domane, jeune australienne de 21 ans, s’est rendue célèbre depuis qu’elle a quitté son pays, pour rejoindre son petit ami à Raqqa, l’y épouser et adhérer à Daesh.
Sur la légende d’une photo dans laquelle l’une des 5 femmes brandit une bannière de Daesh, elle écrit aussi : « Tu ne peux pas jouer avec ma communauté. Du sous-sol à l’Etat du califat, c’est l’esprit australien ». La signification de son message n’est pas claire.
C’est en janvier dernier que Domane a perdu son mari, Mahmoud Abdel Latif, que les medias australiens se plaisent à appeler Play Boy pour le train de vie – qu’il menait en Australie.
Selon le Daily Mail, la BMW affichée sur les photographies appartient à un salafiste australien Mohammad Allomar, qui a publié ses photos le mois de septembre dernier, arborant son arme avec vanité.
« Personne ne veut vivre dans le luxe au pays du Levant. Nous avons publié la photo parce que nous voulons la vendre. Ne nous jugez-pas », a écrit Domane après la publication de cette illustration. Comme si la présence des 5 femmes daeshistes à ses côtés servait à en faire la promotion !!
Des petits daeshistes
Toujours concernant Daesh, il semble qu’il œuvre pour recruter des enfants surtout pour les envoyer au combat.
Selon le journal koweitien al-Watan, citant l’OSDH, la milice takfiriste a ouvert des bureaux dans deux villes du gouvernorat syrien de Deir Ezzor, al-Mayadine et Boukamal, pour y accueillir des jeunes de moins de 18 ans.
Baptisés « les lionceaux du califat », le ralliement à cette instance ne nécessite pas l’autorisation des parents et ses membres doivent subir deux sessions : une religieuse et une militaire.
Daesh tente d’attirer les enfants qui fréquentent les mosquées, ceux qui habitent aux côtées de ses membres, ainsi que ceux qui s’attroupent pour regarder les exécutions faites en public.
Il les séduit d’abord en leur payant de l’argent, en les entrainant au maniement des armes, ou en leur apprenant à conduire des voitures. Par la suite, il les enrôle. Mêmes ceux qui souffrent de déformations physiques sont admis.
Certains enfants sont chargés de mission d’informateurs ou de garder les repaires.
Le 25 janvier dernier, avant que les combattants kurdes ne reprennent le contrôle de la localité de Ras al-Arab, Daesh avait dépêché une brigade formée de 140 jeunes de moins de 18 ans à ses camps d’entrainement, indique l’OSDH.
Daesh tue son comptable
Sur le terrain, il est question dans le gouvernorat de Raqqa, seul gouvernorat conquis par Desh de la mort de son responsable comptable en Syrie.
Selon le site d’information libanais al-Hadath News, Mohammad Abdel Razzak al-Anzi, connu sous son nom de guerre Abou Talhat al-Koweiti avait quitté les rangs de Daesh depuis deux mois. Il avait emporté avec lui d’importantes sommes d’argent, estimées à près d’un million de dollars, avant de fuir en Turquie.
Sa mort a été annoncée sur les sites pro Daesh, par un hashtag sans préciser dans quelles circonstances il a péri.
Pertes et avancée de Daesh
Au nord de la Syrie, Daesh continue de se rétracter face aux unités de protection du peuple kurdes (YPG) dans la région de Hassaké. Ces dernières sont parvenues à prendre le contrôle de deux collines stratégiques surplombant la localité de Aliyat, à l’ouest.
En revanche, Daesh est parvenu à s’emparer de 5 villages de Ras al-Aïn à proximité de la frontière avec la Turquie.
A l’est d’Alep, les milices daeshistes ont été amenées à rebrousser chemin, après avoir échoué dans leur attaque qui visait à prendre le contrôle de l’aéroport militaire de Kwaïres , après avoir perdu bon nombre de ses miliciens.