La note exige que l’Etat égyptien "exprime une position officielle envers de telles déclarations qui portent atteinte à la nature des relations fraternelles."
Le ministère irakien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur égyptien à Bagdad afin de lui remettre un mémorandum officielle de protestation "concernant les récentes déclarations d' Al-Azhar et les accusations dirigées contre les forces de mobilisation populaires," a rapporté la télévision irakienne .
La note exige que l'Etat égyptien "exprime une position officielle envers de telles déclarations qui portent atteinte à la nature des relations fraternelles."
Le ministère a indiqué que "les héros des forces populaires ont répondu à l'appel de la nation pour libérer le territoire de la souillure et de l'occupation des organisations terroristes qui n'ont rien avoir avec la religion ou les valeurs humaines", soulignant que "les forces populaires ont été offusquées par les propos d'Al-Azhar , surtout qu'elles luttent au côté des forces irakiennes contre les takfiristes de Daesh ".
Sur son site internet, al-Azhar a accusé de crimes contre les sunnistes irakiens civils " les volontaires des forces de mobilisation qui ont répondu à l'appel de la grande référence religieuse Sayed Sistani de prêter main forte à l'armée pour déloger Daesh des régions irakiennes qu'il a conquises l'été dernier.
Cette accusation a été récusé par une importante référence religieuse irakienne de la ville sainte de Najaf, l'Ayatollah Bachir Najafi dans une lettre adressée à al-Azhar.
L'homme politique égyptien et l'ancien numéro un de l'AIEA, Mohammad al-Baradei a pour sa part révélé que le communiqué d'al-Azhar était une condition préalable pour l'aide que l'Arabie saoudite (et les autres monarchies arabes) comptait donner à l'Egypte.
Par ailleurs, le site de la chaine de télévision américaine "CNN" a évoqué le soutien du Parti salafiste alNour pour Al-Azhar, se référant au compte Twitter de son président Nader Bakkar dans lequel il a soutenu la position d'Al-Azhar contre les forces populaires irakiennes.
Tombeau détruit
Cela dit, l'agence d'information Associated Press, a diffusé des photos de la tombe du dictateur Saddam Hussein , située dans le village de Awja, totalement détruite suite aux combats qui ont éclaté près de la ville de Tikrit.
Images qui ont été aussitôt exploités par des communautaristes sunnites et des ex -bassistes comme étant la preuve que les forces populaires "chiites ou perses ou safavides mènent une guerre sectaire contre les sunnites et les arabes "..
Selon l'agence d'information turque Anatolie, cette campagne d'intoxication médiatique a augmenté d'intensité surtout suite aux déclarations du chef de la tribu de Saddam, cheikh Hassan al-Nada, qui a nié la destruction de la tombe de Saddam par Daesh, prétendant qu'elle l'a été par les forces populaires qui luttaient contre Daesh.
" Ce n'est pas Daesh qui a fait exploser la tombe de Saddam, ce sont les forces populaire au mois d'Aout 2014" a précisé al-Nada.
Selon la version officielle irakienne, et qui parait la plausible compte tenu des dates, il est dit: «Daesh a miné tout le bâtiment abritant la tombe de Saddam, situé dans le village de Awja, au sud de Tikrit. Au cours de la progression des forces irakiennes , Daesh a bombardé la zone et a fait exploser ce qui restait du batiment, qui avait été fortement endommagé voire cambriolé au mois d' Août 2014 comme l'avait annoncé Daesh".