Les auteurs de l’attentat entraînés en Libye. La police encercle le siège de la Radio nationale à Tunis en raison de "menaces terroristes".
Le groupe takfiriste Daesh (EI) a revendiqué jeudi l'attentat du musée du Bardo à Tunis qui a coûté la vie à 20 touristes et un Tunisien.
L'attaque a été revendiquée dans un message audio sur internet.
Le groupe takfiriste, qui compte des centaines de combattants tunisiens dans ses rangs, a menacé la Tunisie d'autres attaques.
L'opération de mercredi a été menée, selon Daesh, par "deux chevaliers du califat, Abou Zakaria al-Tounsi et Abou Anas al-Tounsi", "munis d'armes automatiques et de grenades", qui sont "parvenus à assiéger un groupe de ressortissants des pays croisés".
L'attaque a frappé le plus prestigieux musée du pays, faisant 21 morts selon un dernier bilan officiel.
Les autorités ont annoncé la mort de deux assaillants, identifiés comme Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui, puis l'interpellation de neuf suspects.
Le président tunisien a affirmé que les auteurs de l'attaque portaient sur eux des "explosifs" et que la "promptitude" des forces de l'ordre a "évité une catastrophe".
Les auteurs de l'attentat entraînés en Libye
Les deux auteurs de l'attentat du musée du Bardo se sont formés au maniement des armes en Libye, a pour sa part affirmé le secrétaire d'Etat tunisien chargé des affaires sécuritaires.
Il s'agit de "deux éléments extrémistes salafistes takfiris. Ils ont quitté clandestinement le pays en décembre dernier pour la Libye et ont pu se former aux armes en Libye" avant de regagner la Tunisie, a déclaré Rafik Chelly jeudi soir à la chaîne privée AlHiwar Ettounsi.
"Nous n'avons pas les détails mais il y a des camps d'entraînement pour les Tunisiens (en Libye) à Sabratha, à Benghazi et à Derna, donc (ils ont pu se former) dans l'un de ces camps", a-t-il ajouté.
Les deux hommes étaient "des éléments suspects" faisant partie "de ce qu'on appelle les cellules dormantes, formées d'éléments présents dans les villes, connus, dont nous savons qu'ils sont takfiris, dont nous savons qu'ils peuvent mener des opérations mais il faut rassembler les indices pour pouvoir mener une arrestation", a fait valoir le responsable.
Sécurisation des accès des grandes villes
Signe de la tension, la police a encerclé jeudi soir "par précaution" le siège de la Radio nationale à Tunis en raison de "menaces terroristes", selon son PDG Abderrazak Tabib.
L'armée va désormais participer à la sécurisation des accès des grandes villes, après que le Premier ministre Habib Essid a reconnu "des failles sécuritaires". Le musée est en effet mitoyen du Parlement où se tenait, au moment de l'attaque, une réunion de cadres militaires et de la justice sur la réforme de la loi antiterroriste.
Avec AFP