Daesh s’empare d’une région stratégique de Hama, et tue des dizaines de militaires réguliers.
Ce sont au moins 34 civils kurdes syriens qui ont été tués et 200 autres blessés dans la nuit de vendredi à samedi dans le double attentat perpétré contre une cérémonie de célébration du nouvel an perse, Nourouz, dans la ville de Hassaké, au nord-est de la Syrie. Selon l’OSDH, plusieurs femmes et 5 enfants figurent parmi les victimes et le bilan risque de s’alourdir.
Les deux attentats qui ont été perpétrés via deux voitures piégées conduites par des suicidaires ont eu lieu dans le quartier du Mufti a proximité du siège du parti national kurde. Les deux auteurs de l’attentat ont fait semblant qu’ils étaient des membres de l’unité de protection du peuple kurde.
Cette dernière avait pourtant mis en garde contre tout rassemblement pour fêter le Nourouz dans les rues par crainte de faire l’objet d’attentat. Ces attaques, qui "ne resteront pas impunies" selon les propos du commandant kurde Jawane Ibrahim sur une page Facebook des YPG, n'ont pas immédiatement été revendiquées.
Limitrophe de l'Irak et de la Turquie, la province de Hassaké présente un intérêt stratégique. Les forces régulières et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), principale force kurde en Syrie, se partagent le contrôle de la ville éponyme tandis Daesh contrôle plusieurs secteurs de la province.
Attaques de Daesh contre l'armée
Dans le gouvernorat de Hama, la milice wahhabite takfiriste Daesh est parvenue vendredi s’emparer d’une région stratégique qui sépare le nord du pays de son centre.
Selon le journal libanais al-Akhbar, la milice wahhabite takfiriste a lancé l’assaut à partir du gouvernorat de Raqqa, en direction du nord-est de Salmiyya, à Hama contre plusieurs barrages de l’armé syrienne dans l’entourage de la localité cheikh Hilal et Hneïta sur la route Khanacer-Alep.
Les combats qui se sont pousuivis pendant 5 heures ont couté la vie à des dizaines de soldats réguliers.
Citant l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidental, l’AFP a rendu compte dans un premier moment d’une centaine de tués dans les rangs des forces gouvernementales. Son bilan a été revu à la baisse faisant état de 70.
Toujours selon l'OSDH, plusieurs wahhabites takfiristes ont aussi trouvé la mort mais sans pouvoir fournir un bilan.
L"OSDH a également rendu compte de combats dans le gouvernorat de Homs qui aurait fait une vingtaine de tués dans les rangs de l'armée syrienne.
"Ces derniers mois, l'EI a essuyé des revers dans les provinces d'Alep, Raqa et Hassaké face aux forces du régime et aux combattants kurdes et il cherche maintenant à redorer son blason avec des victoires militaires sur le terrain, même limitées", a affirmé le directeur de l’OSDH pour l’AFP.
Ghouta: attaques de l'armée
Dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, l’armée a réalisé une série d’assaut contre des repaires et des attroupements des miliciens, en tuant 15 dans la localité Aïn-Terma, 3 autres dans le village Otaya, et un nombre indéterminé , dont des miliciens du front al-Nosra dans la région située entre Mesraba et Douma.
Alep: fin de la bataille de Handarate
Au nord d’Alep, l’armée a continué son avancée depuis la prise de la colline Madafat jeudi dernier, et s’est emparée des fermes Halabi, faisant avorter une fois pour toute l’attaque lancée par les milices dans cette région pour prendre Handarate et ses environ.
Il y est question de plusieurs dizaines de tués dans les rangs du front al-Nosra et des Ahrar al-Cham, selon le correspondant d’al-Manar.