La Jordanie est complice du régime en place pour réprimer les Bahreïnis
Des milliers de Bahreïnis ont pris part aux manifestations, après la prière du vendredi pour condamner les abus que subissent les détenus de la prison de Jaw et dénoncer le déni de leurs droits fondamentaux, sans oublier l'appel à la libération de Cheikh Ali Salman, secrétaire général de l'opposition alWefaq.
Selon la chaine satellitaire iranienne alAlam, "les manifestants qui ont afflué des diffèrentes régions , ont affirmé que la poursuite du procès de Cheikh Ali Salman, est une poursuite de la répression et de la violence", renouvelant leur engagement à ne pas faire de compromis sur n'importe quel dossier avant de réaliser leurs revendications .
De même, les Bahreïnis ont dénoncé "les comportements barbares" du régime des alKhalifa ainsi que l'humiliation que subissent les dirigeants nationalistes dans leurs geôles, et ce en raison de leurs opinions politiques.
A la mosquée de l'Imam al-Sadeq (que la paix soit sur lui) dans alDaraz, l'orateur M. Abdullah Algriffi a affirmé dans son sermon de Vendredi que "la détention de Cheikh Salman, représente un facteur de motivation très important, et un moteur pour prolonger les manifestations revendicatrices".
En fait, alDaraz a été Vendredi le théatre de vastes rassemblements au cours desquels les manifestants ont dénoncé les pratiques de la torture toujours en vigueur dans les prisons.
Les forces de sécurité ont comme à leur habitude réprimé par la force les manifestants , usant de gaz lacrymogène interdit selon le droit international.
Pour sa part, alWefak a dénoncé dans un rapport les violations exercées par les forces armés bahreinies , rapportant que plus de 13 maisons dans sept régions ont été pillées et neuf personnes arrêtées dont un enfant.
Par ailleurs, un militant des droits de l’Homme a affirmé que les prisonniers politiques faisaient toujours l’objet de torture dans les prisons.
Quant à la demande formulée à la Croix-Rouge par 1.100 familles bahreïnies pour la libération de leurs proches des prisons du régime des Al-Khalifa, Saïd Chahabi, un militant des droits de l’Homme a affirmé à la chaîne anglophone iranienne, Press TV :
" Selon les renseignements infiltrés des prisons bahreïnies, les conditions carcérales sont toujours déplorables. Plus de 120 prisonniers sont grièvement blessés", selon Chahabi. Il a précisé qu’"on ne sait rien du sort de nombreux prisonniers et que durant ces deux dernières semaines leurs proches n'ont aucun renseignement sur leur sort".
En allusion à la collaboration de la police jordanienne avec le régime de Manama pour attaquer les prisonniers à Bahreïn, Chahabi a rappelé que la Jordanie était complice du régime en place pour réprimer les Bahreïnis.