Comment le quatrième attentat de vendredi a été déjouée.
Le Hezbollah a condamné le triple attentat meurtrier qui a visé vendredi les fidèles de deux mosquées houthies à Sanaa, la capitale yéménite.
« Les crimes commis par les takfiristes terroristes contre les peuples de la région sans distinction devraient pousser la nation dans toutes ses composantes à se serrer les rangs pour affronter cette pensée aveugle qui ne fait autre que déformer l’Islam à travers des actions qu’aucune législation ni religion ne peut admettre », a recommandé le Hezbollah dans son communiqué, après avoir présenté ses plus sincères condoléances aux proches des martyrs, au peuple yéménite et au mouvement Ansarullah et son commandant cheikh Badreddine al-Houthi.
En appelant les yéménites à faire preuve d’unification, de fermeté et de patience, pour affronter les défis , il a indiqué qu’il voit que leur intérêt réside dans le règlement de leurs divergences internes via le dialogue et la tolérance , « qualités qui ont toujours marqué l’histoire des yéménites ».
Ansarullah: une guerre globale
Pour sa part, le mouvement Ansarullah a estimé que le triple attentat contre les deux mosquées Badr et Hachhouchi s’inscrit dans le cadre de la guerre globale menée contre le peuple yéménite et sa révolution. Une guerre « au cours de laquelle les moyens les plus criminels et les plus sales sont utilisés, sans aucune considération pour les valeurs, les coutumes et les lois célestes et humaines », a-t-il estimé.
S’adressant dans son message aux ambassades et aux partis politiques, le mouvement s’est dit convaincu que « ces actes criminels sont dictés par des agendas étrangers, américain et régionaux, hostiles à la révolution et au peuple yéménite ».
« Les obstacles dressés aux négociations et le fait de torpiller le processus des négociations tout en prolongeant leur délai s’inscrit justement dans ces efforts déployés pour accorder du temps à ces éléments afin qu’ils arrangent leur situation. Ce qui pousse le pays vers le chaos et les combats internes, et menace la paix civile et la sécurité sociale », a aussi déploré le texte.
Selon lui, « tous ceux qui offrent des facilités a ces éléments, militairement, médiatiquement ou logistiquement sont leurs partenaires dans le crimes qu’ils commettent , si ce n’est aussi qu’ils distribuent les rôles pour nuire au peuple, et tout le monde sait très bien que ces éléments ont été amenés de l’extérieur du Yémen grâce au financement des forces régionales ».
Et de conclure « qu’il faut à tout prix une action sérieuse à tous les niveaux, politique, sécuritaire et médiatique pour faire face à ces éléments criminels ».
Après les attaques, des dizaines de milliers de yéménites sont descendus dans les rues pour protester contre ces attentats terroristes et défier les takfiristes en même temps.
Comment le 4ème attentat a été déjoué
A noter qu’un quatrième attentat qui aurait du être perpétré dans l’une des plus importantes mosquées des houthis dans la ville de Saada a été déjoué à la dernière minute.
Selon le site de la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, le kamikaze était pourtant parvenu à entrer dans l’enceinte de la mosquée l’Imam al-Hadi. Se déplaçant sur une béquille, et portant une pancarte sur laquelle étaient inscrit le slogan des houthis : « Allahou Akbar, à mort l’Amérique, à mort Israël », il avait réussi à tromper les fidèles et à se faufiler parmi eux, alors qu’ils se préparaient pour la prier du vendredi.
Mais certaines d’entre eux ont suspecté son cas, car il portait beaucoup de cuir.
Comme il a refusé de sortir de la mosquée, les fidèles en ont informé les comités de protection qui sont venus et l’ont emmené vers leur siège situé à 4 minutes de la mosquée, et où il n’a pas tardé à exploser.
Les engins qu’il portait semblaient être préparés pour exploser indépendamment de la volonté du kamikaze, à un moment précis. Selon al-Alam, en plus du suicidaire, un militaire yéménite a été tué et un autre a été grièvement blessé et se trouve dans une situation critique.