Samedi, une centaine avaient été interpellées après avoir participé à une manifestation anti-israélienne près de l’Hôtel de Ville de Paris.

Une centaine de militants pro-palestiniens, vêtus de noir et portant le keffieh, se sont rassemblées dimanche sur le Champ de Mars, à Paris, pour demander la libération des militants arrêtés vendredi à Tel-Aviv par les autorités d’occupation israéliennes.

Quelques dizaines d'entre eux, qui avaient poursuivi le rassemblement au pied de la Tour Eiffel, ont été encerclés par la police et interpellés.

"Israël terroriste, la France complice", "Nous sommes tous des palestiniens", "Boycott Israël" sont quelques uns des slogans scandés devant des touristes surpris.

Les manifestants ont également exhibé la liste de personnes selon eux déclarés "indésirables" ainsi que d'autres documents émanant de l'Etat israélien qu'ils ont brûlés.

"On a été +blacklistés+. On nous considère comme des terroristes", a expliqué à l'AFP Belkacem Adda, membre d'Europalestine, qui dit s'être vu refuser l'embarquement sur un vol Budapest-« Tel Aviv » jeudi.

Samedi, cent vingt personnes avaient été interpellées après avoir participé à une manifestation anti-israélienne près de l'Hôtel de Ville de Paris.

La veille, une cinquantaine de voyageurs avaient manifesté à l'aéroport parisien de Roissy après s'être vu refuser l'enregistrement de leur vol car leur nom figure sur une liste de "personnes indésirables" envoyée par « Israël ».

Les services israéliens de l'immigration ont annoncé dimanche l'expulsion de 36 militants pro-palestiniens venus d'Europe et interdits d'entrée en Israël, tandis que 82 étaient toujours détenus dans l'attente de leur expulsion.

« Israël » s'est employé à empêcher la venue de centaines de sympathisants de la cause palestinienne en dissuadant les compagnies aériennes de les embarquer.

Des associations de soutien aux Palestiniens avaient appelé sur internet leurs sympathisants à converger le 8 juillet vers l'aéroport international David ben Gourion de Tel Aviv, afin de se rendre ensuite dans les territoires palestiniens.