26-11-2024 04:24 AM Jerusalem Timing

Un officier du Mossad dément des allégations sur l’exode des juifs d’Irak

Un officier du Mossad dément des allégations sur l’exode des juifs d’Irak

Les mémoires d’un officier du Mossad parus dans le journal Haaretz.


Le journal israélien Haaretz a révélé de nouvelles données sur l’émigration des juifs d'Irak vers les territoires occupés par Israël. Le plus important de ces informations c’est qu’elles démentent les allégations israéliennes sur les droits des juifs qui ont émigré des pays arabes vers « Israël » au cours des années cinquante du siècle dernier.

Sachant que la version israélienne assure que les juifs ont été sommés de se déplacer, laissant derrière eux leurs biens et propriétés.

L'objectif de ces allégations de la part des institutions israéliennes est d’établir une sorte d'équilibre avec les exigences palestiniennes de retourner à leurs maisons et leurs biens, dont ils ont été chassés en 1948.

Se basant sur les mémoires d’un officier du Mossad en Iran, qui dévoile son rôle dans le transport des juifs vers Israël, le Haaretz rapporte que le déplacement des juifs se faisait avec la planification et la direction des autorités israéliennes à l’époque, affirmant que ce processus n’a aucun lien avec l’exode forcé promu par Tel Aviv. 

Menahem Livobsky, ancien officier du Mossad, s’attarde dans ses mémoires sur les modalités du transfert des juifs d’Irak vers « Israël », et évoque aussi son séjour au Liban, au cours duquel il a rencontré Bashir Gemayel et Menahem Begin.

Le journal Haaretz a braqué la lumière sur les liens d'Israël avec les Kurdes irakiens depuis les années soixante du siècle dernier, et le rôle qu’ils ont joué à travers leur aide à Israël au niveau de l'immigration juive d’Irak.

« Les Israéliens possédaient une liste sur les noms et les adresses des juifs à Bagdad et dans d’autres villes irakiennes. Ces listes étaient remises à nos amis kurdes qui se dirigeaient chez les juifs pour leur demander de s’apprêter à partir », poursuit le journal Haaretz qui indique que les familles juives étaient transportées à bord de véhicules kurdes vers les frontières irako-iraniennes, ensuite vers l’Iran, pour regagner enfin les territoires palestiniens occupés. 

Par rapport à l’Iran, le Haaretz a souligné qu’en septembre 1978, avec le début de l’effondrement du régime du Chah, l’officier en question fut chargé d’assurer la sécurité de la communauté juive et israélienne dans ce pays,  et d'entamer l'évacuation des juifs, au milieu des craintes quant aux répercussions de la révolution islamique suite au retour de l’imam Khomeiny au pays.

« Le président du secteur de l’industrie militaire iranienne, le général Tovinian, fut parmi les premiers à avoir pris la fuite, après avoir reçu l’aide d’un agent du Mossad à Téhéran pour fuir à bord de l’avion de la compagnie El Al », raconte le Haaretz.
Et de poursuivre que l’officier du Mossad a été sauvé en fin de compte par les Américains, après avoir terminé sa mission à Téhéran.

« Noyés dans le bourbier libanais »

Toujours selon les mémoires de l’officier du Mossad, celui-ci a commencé sa mission à Beyrouth en 1980. « Tout a pris fin lorsque nous nous sommes noyés jusqu'au fond dans le bourbier libanais », admet-il, révélant avoir rencontré dans la maison de Menahem Begin à al-Qods occupé, le président libanais à l’époque Bashir Gemayel et l’ancien ministre israélien des affaires étrangères Isaac Chamir.

L’officier Menahem Livobsky raconte que pendant l’entretien, Begin était ferme : « Nous irons à Beyrouth, nous détruirons tout, vive le peuple d’Israël… ». Mais quelques années plus tard, les Israéliens ont été sommés de quitter le Liban, après avoir été entrainés dans le bourbier libanais.

Connu pour Nabbot, cet officier a passé 40 ans de sa vie au service du Mossad. Il a été nommé au poste du président adjoint du Mossad.

Source: Traduit du journal al-Akhbar