le rapport qui condamne la résistance palestinienne ne prend pas en considération l’occupation infligée au peuple palestinien
L'armée israélienne a commis des crimes de guerre et contre l'humanité lors de son offensive pendant l'été 2014 dans la bande de Gaza, baptisée "Bordure protectrice", accuse dans un rapport publié vendredi la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH).
Après une mission sur le terrain menée en octobre 2014, la FIDH estime que l'agression israélienne a été marquée par "de sérieuses violations des lois internationales garantissant les droits humains", dans ce document titré "Piégée et punie, la population de Gaza pendant l'opération Bordure protectrice",
Dès le lancement de l'opération Israël, la FIDH a fermement condamné ce qui est immédiatement et de prime abord apparu comme des" violations des lois internationales sur les droits humains commises par les autorités israéliennes et leur armée", rappelle le rapport.
"Elle a également condamné les tirs non ciblés de roquettes et de mortiers de la part des forces armées palestiniennes qui ont causé des morts et des blessures civiles en Israël", poursuit le texte. "Toutefois (...) le fait que les groupes palestiniens ont enfreint les lois internationales ne donne pas carte blanche aux forces israéliennes".
L'équipe d'enquêteurs de la FIDH qui s'est rendue dans la bande de Gaza, composée d'un membre de la ligue belge des droits de l'Homme et du représentant permanent de la FIDH auprès de l'Union européenne, a pu se rendre dans plusieurs villes et quartiers sévèrement bombardés comme Rafah, Khan Younès, Beit Hanoun et Gaza City, où elle a interrogé des témoins, des responsables et des membres d'ONG palestiniennes de défense des droits humains.
L'armée israélienne s'est, pendant les 50 jours de l'offensive, rendue coupable des crimes suivants, accuse la FIDH : "attaques non ciblés sur des civils et leurs résidences, attaques contre des bâtiments médicaux, leurs moyens de transport et leurs personnels, attaques contre des structures abritant des personnes déplacées, attaques contre des objets et équipements indispensables à la survie des civils".
Ce faisant, "l'armée israélienne a violé certains principes fondamentaux de la loi humanitaire internationale, applicable à la conduite des hostilités", estime le rapport.
Il ajoute toutefois que "les affirmations selon lesquelles les groupes palestiniens avaient utilisé des infrastructures civiles à des fins militaires (comme cacher des armes dans des écoles, des cimetières ou des lieux de culte), tirer des roquettes depuis des quartiers civils, l'emploi de pièges et de boucliers humains doivent être examinées et suivies de poursuites".