C’est depuis Gwoza, prise par les insurgés en juin 2014, que le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau a proclamé en août un "califat.
L'armée nigériane a affirmé avoir repris vendredi la ville de Gwoza, dans le nord-est, où le groupe terroriste Boko Haram avait proclamé l'instauration de son califat l'année dernière.
"L'armée a capturé Gwoza ce (vendredi) matin, détruisant le quartier général du soi-disant califat des terroristes", a annoncé le ministère de la Défense à Abuja sur son compte Twitter. Cette annonce intervient à la veille des élections présidentielle et législatives au Nigeria.
"#Gwoza: Plusieurs terroristes sont morts et nombre d'entre eux capturés. Nettoyage complet de Gwoza et de sa banlieue en cours" dit un second message.
C'est depuis Gwoza, prise par les insurgés en juin 2014, que le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau a proclamé en août un "califat" dans les zones passées sous le contrôle des miliciens armés dans le nord-est du pays.
Plus tôt ce mois-ci, les habitants ayant fui Gwoza ont déclaré à l'AFP que les terroristes étaient en train de se rassembler dans la ville de l'Etat de Borno et qu'ils avaient exécuté des civils n'ayant pas pu partir.
Le groupe radical, chassé d'un grand nombre de localités du nord-est ces dernières semaines, par l'armée nigériane et ses alliés des pays voisins, le Tchad en tête, semblait alors se mettre en ordre de bataille pour défendre son fief.
Le porte-parole du gouvernement pour les questions de sécurité, Mike Omeri, a déclaré la semaine dernière que l'armée se préparait à lancer "l'assaut final" contre Boko Haram, et que Gwoza faisait partie des trois zones toujours sous contrôle extrémiste.
La reprise de cette ville, si elle était confirmée, représenterait un succès hautement symbolique pour l'armée nigériane et pour le président Goodluck Jonathan, très critiqué durant son mandat pour son incapacité à juguler l'insurrection terroriste et candidat à sa réélection samedi, lors d'un scrutin qui s'annonce très serré.