Les dirigeants arabes se sont mis d’accord sur le principe d’une force militaire arabe.
L'intervention militaire de la coalition de pays emmenée par l'Arabie saoudite au Yémen ne prendra fin que lorsque les miliciens chiites Houthis auront "déposé les armes" et se seront retirés des territoires qu'ils occupent, a annoncé dimanche le chef de la Ligue arabe.
"L'opération se poursuivra jusqu'à ce que la milice des Houthis se retire et dépose les armes", a déclaré le secrétaire général de la Ligue Nabil al-Arabi à Charm el-Cheikh, en Egypte, au deuxième et dernier jour d'un sommet des chefs d'Etat de l'organisation panarabe.
Et pour ce faire, les chefs d'Etat de la Ligue arabe réunis en sommet en Egypte se sont mis d'accord sur le principe de créerune force militaire conjointe notamment pour combattre les "groupes terroristes".
"Les dirigeants arabes se sont mis d'accord sur le principe d'une force militaire arabe", a déclaré M. Sissi, qui occupe la présidence tournante de la Ligue. Il n'a pas détaillé ce que sera cette force, ses objectifs, sa composition.
Les 21 chefs d'Etat et monarques présents ou représentés, sur les 22 membres que compte la Ligue (dont le président palestinien Mahmoud Abbas), sont tombés d'accord sur une résolution présentée par l'Egypte, M. Sissi étant, depuis plusieurs mois, à la tête des leaders arabes réclamant la constitution d'une telle force conjointe. Le siège de la Syrie était vide.
La Ligue arabe, qui avait évoqué à plusieurs reprise le "besoin pressant" d'une telle force pour "combattre les groupes terroristes" au premier rang desquels l'Etat islamique (EI), aura un mois pour finaliser les détails de la composition et des missions de la force, selon des diplomates présents à Charm.
Pa railleurs, le président russe a adressé un message à la Ligue arabe, qui a été lu par le secrétaire de la Ligue et dans lequel il a insisté sur la normalisation des relations arabes et sur un réglement politique de la crise syrienne, lybienne et yémenite, selon la chaine satellitaire arabe alMayadeen.
Dans son message, Poutine s'est dit prêt à renforcer les relations de partenariat avec la Ligue arabe.
Le président russe a demandé aux pays arabes de régler les problèmes d’une manière pacifique et sans avoir recours à une intervention étrangère.
«Votre rencontre se fait à un moment où d’importantes évolutions sociales, politiques et économiques se produisent, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont les pays ont toujours entretenu des relations amicales et des coopérations fermes avec la Russie», a déclaré M. Poutine, avant d’ajouter : «Nous soutenons toujours les efforts des nations arabes visant à leur garantir un avenir sûr, et nous soutenons aussi le règlement de tous les problèmes d’une manière pacifique».
"Le secrétaire général de la Ligue arabe, en coordination avec le président du sommet (M. Sissi, ndlr), invitera une délégation de responsables sous la supervision des chefs d'état-major des pays membres, qui aura un mois pour étudier tous les aspects de cette force militaire conjointe et faire des recommandations sur ses procédures, ses mécanismes et son budget", lit-on dans la résolution adoptée par la Ligue, dont l'AFP a obtenu une copie.