"Le dangereux accord qui est négocié à Lausanne confirme à nouveau toutes nos inquiétudes, voire même au delà", a affirmé M. Netanyahu.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé dimanche "l'axe Iran-Lausanne-Yémen" pour tenter de faire barrage à la possible signature d'un accord sur le nucléaire iranien d'ici mardi à Lausanne entre les grandes puissances et Téhéran.
M. Netanyahu a critiqué une nouvelle fois ce projet d'accord qu'il a qualifié de "dangereux" et qui "confirme toutes nos inquiétudes voire même au-delà".
"L'axe Iran-Lausanne-Yémen, qui est très dangereux pour toute l'humanité doit être stoppé", a ajouté M. Netanayhu dont les propos tenus lors du conseil des ministres hebdomadaire ont été retransmis par la radio publique.
"Sur l'axe Beyrouth-Damas-Bagdad, l'Iran agit pour conquérir tout le Moyen-Orient", a ajouté le Premier ministre.
M. Netanyahu a également affirmé disposé d'un "soutien bipartite ferme et solide" des partis républicain et démocrate au Congrès américain. "Ce soutien est bien sûr très important", a ajouté le Premier ministre.
Auparavant, l'un de ses proches, le ministre de l'intérieur Gilad Erdan, avait affirmé que le "Congrès américain pourrait constituer le dernier obstacle à la levée des sanctions contre l'Iran" après la conclusion d'un accord.
"Il y a de fortes chances pour que soit conclu d'ici deux jours un accord de principes, mais d'ici la signature d'un accord final censé intervenir à la fin juin, il y aura suffisamment de temps pour mener des activités diplomatiques", a indiqué à la radio militaire M. Erdan.
Le ministre chargé des services de renseignements Youval Steinitz a lui aussi critiqué la possible conclusion d'un "mauvais accord plein de lacunes".
"Mais nous ne sommes pas seuls à avoir cette position. De très sérieux doutes existent également aux Etats-Unis, en Europe, en France et en Grande-Bretagne,", a ajouté Youval Steinitz, un proche du chef du gouvernement sortant à la radio publique.
Gilad Erdan a également averti qu'en cas d'accord mardi Israël devra procéder à une "réévaluation totale de sa politique de sécurité". Il a souligné la possibilité que l'Arabie saoudite et d'autres pays de la région "se sentant menacés par l'Iran se lancent dans une course aux armements nucléaires".
Le député travailliste Nachman Shaï a pour sa part critiqué la politique suivie par Benjamin Netanyahu. "Nous avons subi une défaite dans cette affaire et le résultat est mauvais pour Israël qui n'est pas parvenu à freiner le programme nucléaire iranien", a constaté le député.
"Nous aurions dû agir en coulisse, laisser faire les grandes puissances et éviter ainsi de faire du programme nucléaire iranien un conflit entre Israël et l'Iran", a ajouté Nachman Shaï à la radio publique.