23-11-2024 01:09 PM Jerusalem Timing

Paris fait passer des messages à Kadhafi, pas de contacts directs (MAE)

Paris fait passer des messages à Kadhafi, pas de contacts directs (MAE)

La France fait passer des "messages" au régime libyen de Mouammar Kadhafi, mais "il n’y a pas de négociations directes", a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.


La France fait passer des "messages" au régime libyen de Mouammar Kadhafi, mais "il n'y a pas de négociations directes", a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.


Le porte-parole était interrogé sur des déclarations de Seif al-Islam Kadhafi, fils du dirigeant libyen et porte-parole officieux du régime, qui a affirmé que Tripoli menait les "véritables négociations" sur le conflit en Libye avec la France.


 "La France est favorable à une solution politique comme elle l'a toujours dit. Il n'y a pas de négociations directes entre la France et le régime de Kadhafi, mais nous lui passons des messages, en liaison avec le CNT (Conseil national de transition, instance de la rébellion, NDLR) et nos alliés", a déclaré Bernard Valero.


"Ces messages sont simples et sans ambiguïté: toute solution politique passe par le retrait de Kadhafi du pouvoir et son renoncement à tout rôle politique", a-t-il ajouté.
Seif al-Islam Kadhafi a déclaré au journal algérien El Khabar que le régime de Tripoli avait des contacts directs avec le président français Nicolas Sarkozy.


"Nous avons reçu par l'intermédiaire d'un envoyé spécial, qui a rencontré le président français (Nicolas Sarkozy), un message clair de Paris. Le président français a très franchement dit à notre émissaire que +c'est nous qui avons créé ce conseil (Conseil national de transition) et sans le soutien de la France, l'argent et les armes, il n'existerait pas+", a-t-il affirmé.
"Le président Sarkozy a insisté sur le fait qu'il était lui-même l'interlocuteur de Tripoli et non les rebelles", a ajouté le fils de Mouammar Kadhafi.


Le ministère français des Affaires étrangères a ainsi réaffirmé qu'une solution au conflit était surbordonnée à l'abandon par le dirigeant libyen de tout rôle politique.
Il était interrogé sur cette question après des déclarations du ministre de la Défense Gérard Longuet, qui a laissé entendre que Mouammar Kadhafi pourrait rester à Tripoli, proche du pouvoir, après une cessation des hostilités et un début de dialogue entre les parties libyennes.


"On s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leur caserne et ils peuvent parler entre eux puisqu'on apporte la démonstration qu'il n'y a pas de solution de force", a-t-il indiqué dimanche soir dans une émission radio-télévisée sur BFMTV et RMC.
 Et si le leader libyen Mouammar Kadhafi n'est pas parti ? "Il sera dans une autre pièce de son palais avec un autre titre", a répondu Longuet.


 "L'idée que Kadhafi doit partir est désormais admise par tout le monde", a déclaré de son côté le chef de la diplomatie française Alain Juppé, lundi, dans un entretien au quotidien Sud-Ouest.
"Même s'ils ne le disent pas ouvertement, la majorité des pays africains ont compris que Kadhafi devait s'écarter du pouvoir. La question n'est pas de savoir s'il doit partir, mais quand et comment", a-t-il poursuivi.


   "En Libye même, à condition qu'il abandonne toute action politique ? Au dehors avec des garanties ? Je n'ai pas la réponse, mais l'Union africaine y travaille. Sa médiation peut être utile, et nous souhaitons que l'UA participe le 15 juillet, à Istanbul, à la réunion du groupe de contact", a-t-il ajouté.