Enlevé le 19 janvier dernier de Wadi Hmeid à l’Est, le corps de la victime a été retrouvé par ses proches, alors que Daech a publié une photo de l’un de ses membres posant à côté de la tête.
Alors que les politiciens libanais sont occupés par leurs différends politiques quotidiens, un village libanais continue de subir les pires exactions commises par les groupes terroristes déployés au long de l’Anti-Liban.
Depuis le début du conflit syrien, Aarsal, cette région du Nord-est du pays, vit sous le joug des groupes terroristes tels que Daech (EI) et le front al-Nosra. Devenu également surpeuplé en raison de l’afflux massif des réfugiés syriens, Aarsal est en train de suffoquer des « lois » arbitraires des miliciens. Enlèvements, meurtres, exécutions, demandes de rançon, procès dans des « cours religieuses » takfiristes : tout est permis pour les milices radicales qui cherchent à imposer un mode de vie « daechiste » sur la population.
Entre 19 et 26 mars seulement, une longue liste d’exactions contre des habitants de la région a été recensée. Ce dimanche, un jeune libanais de la famille Houjeiri a été retrouvé décapité dans le jurd d’Aarsal. Enlevé le 19 janvier dernier de Wadi Hmeid à l’Est, le corps de la victime a été retrouvé par ses proches, alors que Daech a publié une photo de l’un de ses membres posant à côté de la tête.
Une autre tragédie vient de frapper la famille d’Ali Ezzedine, celui-ci ayant été tué par des miliciens de Daech un an auparavant. Samedi dernier, le même groupe extrémiste a ordonné à la famille de la victime de quitter Aarsal, faute de quoi tous ses membres connaitront le même sort.
Face à cet avertissement, ladite famille -- composée des parents d’Ali, de sa femme, de ses trois fils et de sa sœur, a plié bagages et a déménagé hors d’Aarsal.
La décision de Daech d’expulser la famille Ezzedine est un fait inouï et dangereux contre la population d’Aarsal qui est devenue une minorité face aux réfugiés syriens et aux miliciens.
Bien que les expulsions faites par Daech soient devenues récemment de plus en plus fréquentes, les services de sécurité passent sous silence ces exactions.
Un autre incident choquant a été rapporté par les services sécuritaires : le responsable sécuritaire de Daech Houssam Trad a « détenu » le Libanais Ahmad Kassem Wehbé dans une pièce dans la vallée d’Ata pour « collaboration avec l’armée libanaise » !
Il était prévu que Wehbé comparaisse devant « une cour religieuse » de Daech, mais heureusement, il a réussi à prendre la fuite et à rentrer à Aarsal.
Du 19 au 26 mars en cours, des miliciens terroristes de Daech ont :
- Enlevé Zaher Hussein Rayed et réclamé une rançon de 35 mille dollars.
- Ouvert le feu contre le Syrien Mohammad Kabbar, le tuant sur le coup.
- Incendié un Pick up appartenant au citoyen Ahmad Smayleh.
- Perquisitionné la maison du Syrien Tarek Ahmad al-Riche, et volé son argent.
- Tué le Syrien Ali Ibrahim Kabbar à la place du village.
- Pris d’assaut la maison du Syrien Nizar Mohamad Amer. Ils l’ont menotté ainsi que son épouse et volé 9 millions livres libanaises.
- Enlevé Ahmad Sobhi Wehbé. Il a été ensuite transporté à l’hôpital pour se faire soigner des blessures et des fractures après avoir été violemment battu par ses ravisseurs !