Il devra toutefois agir sans autorisation de la part des quatre présumés accusés et membres du Hezbollah qui refusent toute collaboration avec le TSL.
Le chef du bureau de défense du tribunal spécial pour le Liban François Roux n’a pu rencontrer aucune personnalité du Hezbollah.
Il était la semaine dernière en visite au Liban, pour suggérer de prendre la défense des 4 présumé accusés du Hezbollah, lesquels se trouvent sous le coup d’un mandat d’arrêt du TSL chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, et soupçonné par une grande partie des Libanais d’être politisé et de vouloir porter atteinte à la résistance.
Durant son séjour, Roux n’a pu rencontrer qu’un expert juridique proche de la nouvelle majorité, qui lui a assuré avoir accepté de le rencontrer sur sa propre initiative.
Selon des sources informées rapportées par le quotidien AsSafir, durant trois heures, Roux tentait d’explorer l’éventuelle collaboration des « accusés » avec lui, assurant que son bureau est disposé à prendre leur défense en usant des critères professionnels les plus perfectionnés.
Mais il a été déçu d’apprendre de la part de son interlocuteur libanais que les présumés accusés ne se rendront pas, que le Hezbollah ne les livrera pas non plus, et qu’ils ne chargeront aucun avocat pour les défendre, qu’il soit indépendant, ou faisant partie du bureau de défense désigné par le TSL. Ils refusent également de communiquer avec La Haye par vidéo.
L’expert juridique libanais lui a conseillé de se préparer à un tribunal par contumace, de designer lui-même les avocats de défense et de s’attendre à ce que des avocats libanais ou arabes proposent de se joindre à son équipe de la défense vu la popularité de la résistance.
Roux a alors évoqué sa volonté de constituer un dossier qui puisse l’aider dans sa mission, afin de vaincre le procureur général, Daniel Bellemare, comme l’a fait l’ancien directeur général de la Banque mondiale Sirius Vance avec le procureur général de New York lorsqu’il l’a accusé d’un scandale sexuel.
Ce à quoi l’expert juridique lui a assuré que certains sont prêts à lui fournir des documents vitaux, dont les couvertures aériennes par les Israéliens des territoires libanais, et les preuves sur la pénétration des réseaux de téléphonie mobile et fixe et qui a permis à Tel Aviv d’espionner des Libanais, de les mettre sur écoute et de manipuler leurs datas, et qu’il pourrait obtenir la liste de témoins et d’experts importants.
Source:AsSafir