Rajab dénonçait les actes de torture dans la prison de Jaw où sont détenus des activistes de l’opposition.
Le célèbre militant bahreïni des droits de l'Homme Nabil Rajab a de nouveau été arrêté jeudi pour des tweets dénonçant les actes de torture dans la prison de Jaw où sont détenus des activistes de l’opposition.
Il a déclaré dans une vidéo publiée sur YouTube, être victime d'une "tentative des autorités de le priver de son droit à s'exprimer librement".
M. Rajab a été interpellé chez lui dans le village de Bani Jamra, près de la capitale Manama. Sa maison a été encerclée par une vingtaine de policiers, ont rapporté des témoins, cités par l’AFP.
Condamné le 20 janvier à six mois de prison pour "atteinte aux institutions" via des tweets, M. Rajab attend un verdict en appel de ce jugement qui doit être prononcé le 14 avril.
Le petit royaume de Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation qui réclame à la dynastie pro-saoudienne des Al-Khalifa des réformes et une vraie monarchie constitutionnelle.
M. Rajab était l'un des animateurs de ce mouvement. Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'Homme, il avait été libéré en mai 2014 après deux ans d'emprisonnement pour avoir participé à des manifestations « non autorisées ».
Le chef de l'opposition pacifique, cheikh Ali Salmane, est arrêté de son côté depuis le 28 janvier.
L'arrestation fin décembre 2014 de cheikh Salmane, qui dirige Al-Wefaq, le plus important mouvement de l'opposition, a provoqué de grandes protestations à Bahreïn et à l’étranger.
Avec AFP