Nouveau massacre saoudien à Sanaa..
Les avions de chasse saoudiens ont bombardé le village de Hajjar Okaich dans la région de Bani Matar à Sanaa, provoquant la mort d'une dizaines de victimes et blessés, em majorité des femmes et des enfants, selon alMayadeen.
Le directeur général de la Direction de Bani Matar, le brigadier Abdellatif al-Lamda a affirmé avoir récupéré neuf corps d'une même famille, dont des femmes et des enfants, soulignant que des dizaines encore sont sous les décombres et que sept maisons ont été détruites par l'aviation saoudienne.
Al-lamda a lancé un appel de détresse pour sauver les blessés qui ont été visés par l'agression saoudienne.
Au moins 519 morts
Les violences et bombardements ont fait 519 morts et près de 1 700 blessés en deux semaines, avait indiqué jeudi la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos, qui s'était dite « extrêmement inquiète » pour la sécurité des civils piégés par les combats. L'Unicef avait rapporté pour sa part mardi qu'au moins 62 enfants avaient été tués et 30 autres blessés dans les combats au Yémen en une semaine.
Selon l'AFP, depuis le 26 mars et "jusqu'à vendredi à minuit, nous avons recensé 185 morts et 1.282 blessés" transportés dans les établissements hospitaliers d'Aden, a déclaré ce Samedi à l'AFP le directeur du département de la Santé, Al-Khader Lassouar. "75% de ces victimes sont des civils".
Il a souligné que ce bilan était partiel car il n'inclut pas les victimes dans les rangs des houthis, transportés dans leurs "propres installations" selon ses propres termes.
M. Lassouar a appelé les organisations internationales et les monarchies arabes du Golfe, qui participent à la coalition, à apporter une assistance médicale d'urgence aux hôpitaux d'Aden, fief du président qui a pris refuge en Arabie saoudite après l'entrée des Houthis dans cette deuxième ville du pays plongé dans le chaos.
"Les stocks de médicaments se sont épuisés et les hôpitaux ne parviennent plus à faire face au nombre croissant des victimes", a-t-il dit, alors que l'ONU et les organisations humanitaires s'inquiètent du nombre croissant de victimes civiles dans les violences.
L'Arabie-saoudite, échec aprés échec aux Nations-Unies
L'Arabie saoudite a rejeté une demande faite par les Nations Unies afin d'accorder deux heures par jour au peuple yémenite pour lui faire parvenir des aides humanitaire comme la livraison de fournitures médicales et le déplacment des ambulances pour évacuer les blessés et les morts.
Des sources diplomatqiues à l'ONU ont affirmé à la chaine satellitaire iranienne alAlam que « le rejet de l'Arabie Saoudite est une réponse au Secrétaire général de l'Organisation internationale de Ban Ki-moon qui a refusé de faire une déclaration soutenant l'agression saoudite sur le Yémen et qui a estimé que cette agression est incompatible avec la Charte de l'ONU et avec les résolutions du Conseil de sécurité ".
Les mêmes sources ont ajouté que "les représentants des pays du CCG aux Nations Unies ont essayé de négocier avec "les deux heures d'aides humanitaires" en échange de la dite déclaration", ajoutant que "ce genre de négociation est sans précédent dans les guerres de la région, ainsi même l'invasion des États-Unis contre l'Irak a été considérée à l'époque illégale ».
Ces sources qui ont préféré garder l'anonymat ont confirmé que "la demande saoudienne a été soumise au Conseil de sécurité par le représentant du groupe arabe au Conseil dans le but d'émettre une déclaration officielle de soutien à l'opération saoudienne militaire au Yémen comme étant une opération qui vise à rétablir la légitimité, et n'est pas incompatible avec l'article 51 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies . Cette demande a été rejetée em bloc par les cinq membres permanents, en dépit de la participation de certains, comme les Etats-Unis de fournir un soutien logistique et d'intelligence pour l'opération".
A noter que c'est la deuxième fois en moins d'une semaine que les pressions de l'Arabie saoudite ne parviennent pas à réaliser une percée dans les couloirs des Nations Unies après que le secrétaire général ait déjà rejeté une demande pressante d'exempter son envoyé spécial au Yémen Jamal bin Omar et de nommer un nouveau émissaire.