Le texte du projet russe d’une page remis aux membres du Conseil appelle à l’arrêt des frappes aériennes le temps de permettre l’évacuation des étrangers.
Le secrétaire adjoint du ministre iranien des affaires Etrangères pour les questions arabo-africaines Hussein Amir Abdellahian a transmis au ministre omanais des Affaires étrangères une lettre du président iranien Hassan Rohani. Il a été question de la nécessité de déployer des efforts pour cesser les frappes sur le Yémen, et empêcher l'expansion de la guerre dans la région.
Les deux parties sont convenues sur l'importance de prendre des mesures politiques et de s'éloigner de la guerre, insistant sur le rôle majeur des organisations internationales pour présenter les aides médicales et les services humanitaires urgentes au peuple yéménite.
La Russie demande devant l'ONU une pause des frappes
Ce samedi, la Russie a déposé un projet de résolution aux Nations unies appelant à une pause dans la campagne de frappes aériennes menée depuis le 26 mars par l'Arabie saoudite et ses alliés, ont indiqué des diplomates.
Plusieurs diplomates avaient dit vendredi soir que Moscou avait réclamé une réunion en urgence du Conseil de sécurité pour discuter d'une proposition russe visant à instaurer des "pauses humanitaires" au Yémen.
La réunion des quinze pays membres devait commencer à 15H00 GMT et se tenir à huis clos.
Le texte d'une page remis aux membres du Conseil appelle à l'arrêt des frappes aériennes le temps de permettre l'évacuation des étrangers, a expliqué à l'AFP une source diplomatique du Conseil. Ce projet ne fixe pas de durée pour cette pause, a-t-il ajouté.
Des forces spéciales saoudiennes impliquées
Des forces spéciales saoudiennes sont impliquées dans l'offensive au Yémen, a affirmé samedi un conseiller saoudien.
Les forces spéciales ont livré des armes et du matériel de communication aux partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi à Aden, la principale ville du sud, a déclaré à l'AFP le conseiller.
Selon lui, les forces spéciales de la marine ont une mission de "coordination et d'orientation" pour permettre aux partisans de Hadi de répliquer aux rebelles.
Elles vont "poursuivre leurs engagements" aux côtés de ces combattants, a-t-il encore dit, indiquant que l'armée et les forces de la marine avaient été impliquées dans les opérations contre les rebelles qui avaient "envahi" l'île de Muyn, dans le détroit de Bab al-Mandeb, par lequel transite une partie du commerce mondial.
"Les forces spéciales ont isolé l'île et l'opération se poursuit pour détruire ce qui reste de la présence des (rebelles) houthis", a déclaré le conseiller.
"Nous ne disposons pas de troupes, de troupes officielles saoudiennes à Aden", a dit laconiquement jeudi l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel al-Jubeir.
La question des troupes terrestres est "sur la table mais une décision sera prise en fonction des circonstances et des besoins", a ajouté l'ambassadeur dans des déclarations publiées sur le site "Saudi-US Relations Information Service".
Hausse du bilan des victimes
Les combats à Aden ont fait "185 morts et 1.282 blessés", dont "75% des civils", a dit à l'AFP le chef du département de la Santé, Al-Khader Lassouar.
Ce bilan partiel n'inclut pas les victimes parmi les combattants houthis, a-t-il précisé. Selon une source militaire, au moins 13 rebelles ont été tués dans de nouveaux raids nocturnes de la coalition et des bombardements de la marine à Aden.
Lassouar a appelé les organisations internationales et les monarchies arabes du Golfe, qui participent à l'offensive "Tempête décisive", à apporter une assistance médicale d'urgence aux hôpitaux d'Aden. "Les stocks de médicaments se sont épuisés et les hôpitaux ne parviennent plus à faire face au nombre croissant des victimes", a-t-il dit.
Source: alManar, AFP