24-11-2024 05:30 PM Jerusalem Timing

"Les Arabes ont perdu l’Iran..." (Haykal)

Pour Haykal, le Yémen le Yémen est un volcan endormi.

«Nous avons perdu l’Iran, pour la seule raison de maintenir nos relations avec les Etats-Unis, et cela est tout à fait déplorable», a déclaré Mohamed Hassanein Haykal, éminent journaliste égyptien, dénonçant la manière de l’interaction des pays arabes avec Téhéran.

A l’antenne de la chaîne de télévision égyptienne, CBC, Mohamed Hassanein Heikal, journaliste renommé égyptien, a déclaré : «Il est vraiment déplorable que nous avons perdu nos relations avec l’Iran, sans aucune raison, et au seul profit des Américains. Les Américains savaient bien que certains pays arabes éprouvaient un certain malentendu envers la Révolution islamique, en Iran, et ils en ont abusé, dans le sens de leurs intérêts. Les Américains ont fait en sorte que nous oublions la guerre contre Israël, en nous occupant avec des conflits entre Chiites et Sunnites».

En ce qui concerne la situation prévalant en Syrie, Mohamed Hassanein Heikal a déclaré : «On ne peut pas fermer les yeux sur la résistance de Bachar al-Assad et sur cette réalité qu’il est resté au pouvoir, pendant les cinq dernières années. L’Egypte, de son côté, pourrait avoir un rôle positif, dans le règlement de la crise, en Syrie».

Heikal s’est, ensuite, attardé sur le Yémen, tout en le qualifiant de volcan endormi, dans le Sud de la péninsule arabe, un volcan, dont l’éruption touchera la région, dans son entièreté, notamment, les pays arabes du golfe Persique.

Heikal a critiqué Riyad, pour avoir recouru à l’option militaire contre le Yémen : «la guerre, ce n’est pas une option à laquelle on fait appel tout de suite. Il fallait, d’abord, voir si l’Arabie saoudite serait en mesure de payer les pots cassés. A l’heure actuelle, les pays arabes s’enlisent dans la division, la destruction, le désarroi, le désespoir et la vacance du leadership, et tout ça se nourrit des défaites, du chaos et du phénomène du terrorisme. Il existe des armées arabes qui restent, totalement, incapables, face au terrorisme».

Irib