Le manque de lieux de cultes "décents" était un des facteurs de la radicalisation.
Il n'y a pas assez de mosquées en France, a estimé mardi le secrétaire d'Etat chargé de la Simplification, Thierry Mandon, expliquant que le manque de lieux de cultes "décents" était un des facteurs de la radicalisation.
Le président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur, a appelé samedi à doubler le nombre de mosquées en France d'ici deux ans, demande jugée "légitime" par le porte-parole de la conférence des Évêques de France.
"Il n'y a pas assez de mosquées en France", a abondé Thierry Mandon sur iTELE. "Il y a encore beaucoup trop de villes où la religion musulmane se pratique dans des conditions qui ne sont pas décentes", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas à la République d'organiser ça mais c'est un sujet. On est obligé de reconnaître que parfois, les lieux de culte musulmans ne sont pas satisfaisants. Il y a beaucoup d'endroits où font défaut les lieux de culte décents. S'ils sont décents, ouverts plutôt que souterrains ou cachés, ça se passera mieux."
Le Front national s'est dit dimanche en "totale opposition" avec la proposition de Dalil Boubakeur, "dangereuse" selon lui en raison des liens entre Etats étrangers et Islam, mais Thierry Mandon a jugé ses arguments "ridicules".
"Plus vous laissez les musulmans de France prier dans des caves ou dans des garages, plus vous les renvoyez à une discrimination qui fonde la colère, qui fonde le terreau pour la radicalisation", a dit le secrétaire d'Etat. "C'est une faute. Au contraire, il faut ouvrir."