Des militants pro palestiniens ont dénoncé l’attitude de Paris lors de leur opération "Bienvenue en Palestine", consistant à débarquer à l’aéroport de Tel Aviv pour se rendre en Cisjordanie.

Une centaine de militants pro palestiniens ont manifesté mardi devant le ministère français des Affaires étrangères pour dénoncer l'attitude de Paris lors de leur opération "Bienvenue en Palestine", consistant à débarquer à l'aéroport de Tel Aviv pour se rendre en Cisjordanie.
  

"Nous sommes ici pour dénoncer la collaboration entre le gouvernement français et le terrorisme d'Etat israélien parce nous sommes 342 personnes qui ont été fichées sur une liste de gens supposés être des terroristes", a expliqué Olivia Zemor, coordinatrice du mouvement "Bienvenue en Palestine".
   "Des gens de 9 à 85 ans se sont vus refuser d'embarquer sur des compagnies aériennes non seulement sur instruction du gouvernement israélien mais avec l'aval du gouvernement français, ce qui est très très grave", a-t-elle ajouté, au milieu de manifestants arborant des T-shirts "Free Palestine".
  

Israël a tout fait pour empêcher des centaines de militants propalestiniens d'arriver à Tel Aviv en fin de semaine dernière, en adressant aux compagnies aériennes des listes de passagers indésirables sur son sol.
  

Entre jeudi et vendredi, 342 ressortissants français participant à la mission "Bienvenue en Palestine" ont été empêchés de se rendre à Tel Aviv, d'où ils devaient rejoindre la Cisjordanie, au départ de plusieurs aéroports européens.
  

Quarante-neuf ressortissants français, qui avaient réussi à atterrir à Tel Aviv ont été arrêtés à leur arrivée. "Nos amis qui sont emprisonnés (...) n'ont reçu aucun soutien de la part du gouvernement français...", a affirmé Olivia Zemor.
   "Notre consul général à Tel Aviv et son équipe ont passé la nuit de jeudi à vendredi dernier à l'aéroport et ensuite tout le week-end aux centres de détention de Ramleh et Beersheva", a répondu le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
  

Sur la quarantaine de Français encore retenus en Israël, une trentaine devait rentrer dans les prochaines heures.