Pour limiter les désordres, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait demandé mardi aux compagnies aériennes de supprimer 40% de leurs vols.
Une grève de deux jours lancée par un syndicat de contrôleurs aériens perturbait mercredi fortement le trafic en France, où les compagnies avaient été incitées à annuler préventivement 40% des vols.
En début de matinée, les perturbations étaient "conformes aux prévisions" dans les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy, a indiqué une source aéroportuaire, avec "des annulations de vol programmées" mais aucune annulation
de dernière minute.
De légers retards sont constatés pour les vols maintenus, "qui pourraient s'accumuler et devenir plus importants" dans la journée, a précisé la même source.
Pour limiter les désordres, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé mardi aux compagnies aériennes de supprimer 40% de leurs vols.
Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50% du trafic.
La compagnie Air France a prévu d'assurer 60% du trafic sur les vols moyen-courriers. En revanche, la quasi-totalité des vols long-courriers d'Air France seront opérés, a indiqué la compagnie.
La compagnie à bas coût Ryanair a dû annuler plus de 250 vols. Elle a déploré "des actions égoïstes d'un petit nombre de salariés".
Le SNCTA, premier syndicat, qui représente près de la moitié des 4.000 contrôleurs aériens, a appelé les aiguilleurs du ciel à des arrêts de travail du 8 au 9 avril, du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai.
Il réclame des négociations sociales sur l'organisation du travail et le recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite des contrôleurs aériens.
Selon une seconde source aéroportuaire, la situation était calme mercredi matin dans les terminaux parisiens, les passagers ayant été prévenus à l'avance des annulations de vol. "Les compagnies ont fait le nécessaire. Pour le moment,
il n'y a pas de difficultés".
A Lyon Saint-Exupéry, deuxième aéroport de province, où 32% des vols sont annulés, les vols assurés partent avec 1h30 de retard, selon un porte-parole.
Les passagers de l'aéroport de Toulouse-Blagnac devaient eux faire face à plus de la moitié des vols annulés (53%). Et la situation était pire encore à Montpellier, où seulement 22% du trafic devait être assuré, selon l'aéroport.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a dit regretter que le syndicat "ait choisi la grève alors même que le dialogue social est déjà engagé" avec les syndicats, avec une première réunion prévue le 13 avril.
Pour la journée de jeudi, la DGAC communiquera mercredi en fin de matinée ses recommandations.