Selon le Wall Street, Washington espère avec ce contrat saper l’influence de l’Iran dans ce pays et renforcer ses liens avec Bagdad.
L'Irak négocie avec les Etats-Unis l'achat de 36 avions de chasse F16 et de systèmes de défense anti-aériens, Washington espérant avec ce contrat saper l'influence de l'Iran dans le pays et renforcer ses liens avec Bagdad, assure mardi le Wall Street Journal.
L'Irak avait gelé en début d'année un accord d'un montant de plus 4,2 milliards de dollars pour l'achat de 18 avions F16 à la suite des révoltes dans le monde arabe, mais envisage désormais des acquisitions bien plus importantes, assure le quotidien, citant des responsables américains et irakiens.
Le WSJ souligne que les négociations actuelles sont liées à des revenus irakiens du pétrole plus importants qu'attendus et aux inquiétudes des deux parties concernant le retrait programmé fin 2011 des forces américaines d'Irak.
Un éventuel accord se monterait à des milliards de dollars et nécessiterait plusieurs années pour être mis en œuvre, le temps que les appareils soient construits et les pilotes irakiens formés.
En outre, Bagdad souhaite acheter des systèmes de défense anti-aériens au sol comprenant notamment des missiles sol-air, précise le Wall Street Journal.
Oman est aussi intéressé par l'achat de 18 avions F16 au constructeur aéronautique américain Lockheed Martin pour un coût estimé à 3,5 milliards de dollars, selon le journal.
Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a affirmé lundi lors d'une visite surprise à Bagdad que l'Iran envoyait des armes en Irak pour soutenir les rebelles. "Nous avons perdu, à cause de cela, énormément d'Américains et nous ne pouvons pas permettre que cela continue ainsi", a-t-il expliqué.
L'armée américaine, qui doit en principe quitter le pays à la fin de l'année, compte encore en Irak 46.000 soldats, dont la tâche consiste surtout à conseiller et à former l'armée et la police irakiennes.
Les responsables américains multiplient depuis plusieurs mois les démarches auprès de Bagdad pour maintenir un contingent. Les Kurdes souhaitent ce maintien alors que le chef chiite Moqtada Sadr y est totalement opposé.
Les autres formations ne se sont pas clairement prononcées.