Le chef de la diplomatie iranienne a également rencontré le chef de la puissante armée pakistanaise, Raheel Sharif.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a rencontré jeudi à Islamabad le Premier ministre Nawaz Sharif à la fin d'une visite de deux jours consacrée à la crise au Yémen, qui place le Pakistan dans une position difficile entre Ryad et Téhéran.
La visite de M. Zarif est intervenue au moment où le Parlement à Islamabad débat d'une demande de l'Arabie saoudite à son allié pakistanais pour qu'il se joigne à la coalition engagée au Yémen contre les Houthis.
Lors de sa rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères, le Premier ministre pakistanais, Navaz Charif a présenté ses condoléances, pour la mort en martyrs des gardes-frontières iraniens.
La partie pakistanaise a également espéré trouve une voie politique en prévention de tels actes. Le ministre pakistanais a de même salué le récent succès du processus des négociations nucléaires entre l'Iran et les 5+1.
Navaz Charif a fait part de la volonté de son pays de développer ses relations dans tous les domaines avec l'Iran.
"Le règlement de la crise yéménite ne passe que par le dialogue yéméno-yéménite et la formation d'un gouvernement inclusif", a pour sa part affirmé Zarif.
"Téhéran apporte son soutien à toute voie politique basée sur le dialogue au Yémen", a-t-il ajouté.
Selon des sources bien informées, le ministre iranien a également évoqué le meurtre par les takfiristes , il y a 4 jours, de 8 garde-frontières iraniens , tués près des frontières avec le Paksitan. Des terroristes ont assassiné huit garde frontières en tenant une embuscade contre deux de leurs véhicules au cours d'une patrouille nocturne. L'Iran attend l'extradition des assassins.
M. Zarif a également rencontré jeudi le chef de la puissante armée pakistanaise, Raheel Sharif. "Le Premier ministre a souligné le besoin de réfléchir aux voies et aux moyens de mettre fin au conflit le plus tôt possible de manière pacifique", a affirmé le bureau de M. Sharif dans un communiqué.
Le Pakistan tente de ménager à la fois son allié saoudien et son voisin iranien, farouchement hostile à l'opération saoudienne au Yémen. Riyad accuse Téhéran de soutenir les Houthis, mais le ministre des Affaires étrangères iranien a assuré à Islamabad que son gouvernement souhaitait que le conflit prenne fin rapidement par le "dialogue" Le Pakistan n'a pas encore répondu aux demandes de l'Arabie saoudite qui sollicite des troupes, des navires et des avions de guerre afin de soutenir sa coalition qui bombarde le Yémen. Le Premier ministre pakistanais a souligné mardi que son pays n'était "pas pressé" de se prononcer sur cette demande, débattue depuis lundi en assemblée spéciale par les parlementaires pakistanais.