Elle a lancé une campagne axée sur la "défense de la classe moyenne". Les républicains dénoncent son retour.
La démocrate Hillary Clinton a annoncé dimanche sur internet qu'elle retenterait de devenir la première femme à diriger les Etats-Unis, lançant une campagne sans grand meeting et axée sur la défense de la classe moyenne.
C'est dans une vidéo sur son site hillaryclinton.com puis sur Twitter et Facebook qu'Hillary Rodham Clinton, 67 ans, ancienne Première dame, sénatrice et secrétaire d'Etat, a officialisé sa seconde candidature aux primaires démocrates, après sa défaite de 2008 contre Barack Obama.
"Je suis candidate à la présidence", déclare-t-elle, debout et souriante, dans un clip d'un peu plus de deux minutes, où elle n'apparaît qu'à la fin, après les témoignages d'Américains de la classe moyenne, vraisemblablement choisis pour illustrer la diversité de l'électorat démocrate: une jeune mère de famille, un jeune couple noir, deux frères hispaniques, un couple d'hommes et un autre de femmes, un ouvrier...
Le clip est loin de définir un programme ou même une vision, mais il donne le ton de la campagne. Optimiste, il est entièrement consacré à la politique économique et sociale, sans un mot sur l'étranger, et se concentre sur les espoirs de la classe moyenne.
"Les Américains ordinaires ont besoin d'une championne. Je veux être cette championne", poursuit Hillary Clinton.
"Je pars sur le terrain pour gagner votre voix", ajoute-t-elle.
Cette petite phrase et la stratégie de lancement ont un but: signifier qu'elle entend mériter son investiture, et ne rien considérer comme acquis, bien qu'elle soit la grande favorite des primaires démocrates, avec environ 60% des intentions de vote.
Son premier grand discours de campagne n'aura lieu qu'en mai. Les six à huit prochaines semaines seront consacrées à des déplacements où la candidate échangera avec les électeurs, selon son entourage.
La présidentielle aura lieu en novembre 2016.
Les républicains dénoncent son retour
Immédiatement après l'annonce, les républicains ont dénoncé le retour en politique de la plus connue des Américaines.
"Nous devons faire mieux que la politique étrangère d'Obama et Clinton", a dit celui qui pourrait devenir son principal rival, le républicain Jeb Bush, 62 ans, dans une vidéo.
Le président américain, Barack Obama, a jugé samedi que son ex-secrétaire d'Etat "ferait une excellente présidente".
Avec AFP