"Toutes les parties doivent être tenues responsables des violations du droit international", indique le rapport.
Six mois après la conférence du Caire, un groupe d'ONG a exhorté la communauté internationale à respecter ses engagements et à accélérer la reconstruction à Gaza, dans un rapport publié lundi.
"Les bailleurs de fonds doivent respecter les engagements", martèle l'Association of International Development Agencies (Aida), coalition internationale d'ONG. "Le financement et le soutien technique doivent être immédiatement disponibles pour permettre aux habitants d'acheter les matériaux nécessaires et de faire appel à la main-d'oeuvre requise pour réparer leurs habitations".
La communauté internationale avait promis en octobre au Caire une aide de 5,4 milliards de dollars aux Palestiniens. La moitié devait servir à reconstruire Gaza ravagée à l'été 2014 par les bombardements israéliens destinés à mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas.
"Six mois plus tard, la reconstruction et la réhabilitation ont à peine débuté, aucune partie n'a été tenue responsable des violations du droit international, et Gaza demeure isolée de la Cisjordanie", déplore l'Aida.
Le collectif d'ONG plaide en faveur de la levée du blocus et pour mettre fin à la séparation entre Gaza et la Cisjordanie.
"La libre circulation des biens doit être une priorité et une condition préalable pour répondre aux besoins humanitaires et garantir une réhabilitation et un développement économique durables", estiment les ONG.
Il s'agit aussi de "s'assurer que toutes les parties soient tenues responsables des violations du droit international".
Seuls 26,8% des fonds destinés à la reconstruction ont été débloqués "et bien que certains projets de reconstruction à Gaza aient été financés, ils n'ont pas encore débuté en raison du blocus de la bande de Gaza", selon ces organisations, dont Médecins du Monde, PU-AMI, Handicap International, CARE-France, Secours Catholique Caritas France, Secours Islamique France et CCFD-Terre Solidaire.
L'enclave a été dévastée par 50 jours de guerre en juillet et août 2014 qui ont fait 2.200 morts côté palestinien et 73 côté israélien. Les bombardements israéliens ont aussi détruit 100.000 foyers.