22-11-2024 10:06 PM Jerusalem Timing

Le ton monte entre Islamabad et les Emirats au sujet du Yémen

Le ton monte entre Islamabad et les Emirats au sujet du Yémen

"Le ministre des Emirats arabes unis profère des menaces. Ce communiqué est une violation de toutes les règles diplomatiques qui s’appliquent aux relations internationales".

Le ton est monté entre Islamabad et les Emirats arabes unis après le rejet par le parlement pakistanais de toute intervention au Yémen: Vote "dangereux", a réagi le ministre des Affaires étrangères émirati, les Emirats nous "offensent", a répondu le ministre pakistanais de l'Intérieur.

Le Parlement pakistanais a rejeté vendredi la demande d'aide de l'Arabie Saoudite pour son intervention au Yémen, et appelé le gouvernement pakistanais à rester neutre, en dépit de ses liens avec Ryad.

Ce vote a déclenché la colère du ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats arabes unis, Anwar Gargash, qui l'a qualifié vendredi sur Twitter de "contradictoire, dangereux et inattendu", accusant Islamabad de se ranger du côté de l'Iran.

Il a ajouté que cette position "pourrait avoir un coût très élevé".

Dans un communiqué au ton inhabituellement vif, le ministre pakistanais de l'Intérieur Chaudhry Nisar Ali Khan a réagi dimanche soir, accusant les Emirats d'adopter une rhétorique "menaçante".

"Le ministre des Emirats arabes unis profère des menaces. Ce communiqué est une violation de toutes les règles diplomatiques qui s'appliquent aux relations internationales", a-t-il déclaré.

Tout en rappelant les liens qui unissent le Pakistan aux Emirats, le ministre a estimé que les déclarations de M. Gargash étaient "comme une offense faite au Pakistan et à son peuple, et ceci est inacceptable".

Le Pakistan est le premier pays à avoir reconnu l'indépendance des Emirats en 1971 et les deux pays entretiennent de fortes relations commerciales.

La crise au Yémen place le Pakistan dans une position difficile entre Riyad, son proche allié et bailleurs de fonds avec qui Islamabad coopère régulièrement en matière militaire, et son puissant voisin iranien, farouchement hostile à l'offensive saoudienne.

Avec AFP