Selon HRW, les rebelles ont saccagé des biens, brûlé certaines habitations, pillé des hôpitaux, des maisons et des commerces, et frappé certaines personnes...
Les rebelles libyens se sont rendus responsables d'incendies, de pillages et d'abus sur des civils lors de leur offensive sur Tripoli à partir du Djebel Nafusa (ouest), a accusé mercredi Human Right Watch (HRW).
L'organisation "a été témoin de certains de ces actes, a interrogé des témoins pour d'autres et a parlé avec un commandant rebelle de ces abus", a déclaré HRW dans un communiqué.
HRW indique que ces violences ont eu lieu en juin et juillet et jusqu'à la semaine dernière, alors que les rebelles engageaient leur offensive à partir du Djebel Nafusa, une région montagneuse au sud de Tripoli.
"Dans quatre villages capturés par les rebelles dans les monts Nafusa ces derniers mois, les combattants rebelles et leurs sympathisants ont saccagé des biens, brûlé certaines habitations, pillé des hôpitaux, des maisons et des commerces, et frappé certaines personnes soupçonnées de soutenir les forces gouvernementales", écrit HRW.
"Les chefs rebelles ont le devoir de protéger les civils et leurs biens, particulièrement les hôpitaux, et de sanctionner quiconque se livre au pillage ou à d'autres abus", déclare encore HRW.
Un commandant rebelle de la région, que l'organisation identifie comme le colonel El-Moktar Firnana, a admis que des abus avaient été commis et que certains combattants ou sympathisants avaient été punis.
"Si nous n'avions pas donné des instructions, les gens auraient brûlé ces villages jusqu'au dernier", a déclaré le responsable, cité par HRW, qui précise que deux de ces villages abritent une tribu proche du colonel Kadhafi.
"Al-Awaniya et Zawiyat al-Bagul sont les villages de la tribu des Mesheshiya, connue pour sa fidélité au gouvernement libyen et à Mouammar Kadhafi", indique HRW.
Entre-temps, la France, qui a admis récemment avoir procédé à des parachutages d'armes légères dans le Djebel Nafusa, a prolongé mardi son engagement en Libye lors d'un vote au parlement qui a réuni majorité et opposition.