Washington craint l’enlisement de l’Arabie au Yémen.
Le président yéménite démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi n’épargne aucune occasion pour faire parler de lui.
Dans un article qu’il a publié dans le quotidien américain New York Times, il a appelé à « stopper l’avancée des Houthis (mouvement yéménite anti saoudien et américain), sinon ils deviendront un nouveau Hezbollah. Ils seront utilisés par l’Iran pour menacer les peuples de la région et d’autres ».
Hadi qui réside actuellement en Arabie a estimé dans cet article intitulé cité par le quotidien libanais AlAkhbar, que « les convois du pétrole passant par la mer rouge seront en danger ».
Il a en outre qualifié l’Iran d’un « régime obsédé par la domination de la région ».
Plaidant pour un "soutien international continu", il a salué "le niveau sans précédent de l'aide internationale et arabe (qui) nous a tiré de l'enfer", en référence à la coalition menée par l'Arabie saoudite qui mène des frappes aériennes contre le Yémen.
Mais "l'Iran ne peut pas continuer à s'étendre aux dépens de l'intégrité et de la sécurité d'autres pays dans la région", a-t-il insisté, selon l’AFP.
"Si les Houthis ne se retirent pas et ne déposent pas les armes pour rejoindre la table des négociations, nous demanderons à la coalition de poursuivre sa campagne militaire", a-t-il mis en garde.
"Il n'est pas trop tard pour mettre fin à la destruction du pays", a-t-il dit, appelant à négocier.
Washington craint l’enlisement de l’Arabie au Yémen
Entre-temps, plusieurs responsables américains, cités par le quotidien américain Wall Street Journal, ont évoqué la crainte de l’administration américaine quant à un enlisement de l’Arabie dans la guerre au Yémen.
Ces responsables se sont dits inquiets de la hausse du nombre des victimes, vu que les raids n’épargnent pas les hôpitaux, les écoles, et les camps des réfugiés.
Selon l’Onu, plus de 648 civils ont été tués par les bombardements saoudiens qui ont débuté le 26 mars.
Selon le WSJ, cité par le quotidien libanais As-Safir, les responsables américains doutent de l’efficacité des frappes aériennes qui n’ont pas réussi à freiner l’avancée d’Ansarullah (Houthis).
A en croire les estimations des renseignements américains, cette guerre pourra durer plus d’un an, vu que les Saoudiens veulent obliger les Houthis de retourner à leur fief à Saada (nord).
Raison pour laquelle, la Maison Blanche a conseillé l’Arabie de se limiter à un nombre précis de cibles militaires et politiques, pour qu’elle ne s’enlise pas dans une guerre ouverte.
AlAkhbar+ As-Safir + AFP